Funérailles de Mo'oh Pinda, la famille Tadonzang arrache la palme d'or

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Publié le lundi 10 décembre 2012 14:49

Le quartier Dogni dans le Kap’lah Tsingfou à Bafou, vers Fokamezou, a fait sa toilette des grands jours les 07 et 08 Décembre 2012 à l’occasion des funérailles de Mo’oh Pinda Djeugoh Choua, O’oh Ngouessab et autres.

Disons-le déjà que la particularité de ces funérailles est que ce sont les petits fils et particulièrement les enfants de Ma’a Djuissi qui portaient cette cérémonie d’hommage aux disparus de cette famille. Dans cette liste de valeureux petits fils et filles de Mo’oh Pinda on cite Moho Tedonzang Azanguim Maurice et Ma’a Djuissi Azangue Clarice.

Les activités de la veille du grand jour

Tout a sérieusement commencé le 07/12/2012 avec le match de gala qui s’est joué à l’esplanade de la Chefferie Supérieure Bafou entre Vétéran New-Star de Douala et l’Association Sportive Bafou. Le coup d’envoi de cette partie a été donné ce jour à 16 h 40’ par Moho Tedonzang Azanguim Maurice, accompagné d’une très forte délégation. Après une partie durement disputé, Vétéran New-Star de Douala est venu à bout de son adversaire sur le score d’un but contre zéro. La remise des deux trophées, celui du vainqueur et celui du vaincu respectivement par la Reine Mère Bafou et Moho Tedonzang Azanguim Maurice a marqué la fin de cette étape à la Chefferie Supérieure Bafou.

Toute la foule s’est déportée au lieu des funérailles et plus particulièrement au N’tang de la Famille Tedonzang ou un buffet géant y était servi à tout le monde sans distinctions et sans discriminations. Il faut noter que la cérémonie d’implantation du Akoup et du Chouchoung s’est déroulée aux environs de 20 h à la grande désolation de tous. Cette partie de la cérémonie des funérailles devient de plus en plus embêtante car l’implantation tardive de ce Akoup par les Mendzong concernés devient très récurrente et les droits exigés varient d’une concession à l’autre. Il faudrait peut-être que la Chefferie Supérieure éclaire le peuple sur les droits à payer par les orphelins pour cette phase, sinon on risquerait de faire les funérailles sans ce fameux Akoup. Pourquoi l’implantation de Achouchoung chez les femmes ne fait pas tant de problèmes ?

L’apothéose d’un évènement bien préparé

L’organisation d’une cérémonie conditionne sa réussite. Pour mener à bien cette organisation, la famille Tedonzang s’est fait assister par des amis. Ainsi, sous la coordination de Sob NDONGHO Thierry, les amis de Ma’a Djuissi Azangue Clarice ont chacun fait de ces funérailles une affaire personnelle, d’où la grande réussite dans l’organisation. Même Sa Majesté Fo’o Ndong n’est pas resté indifférent : « Moho Tedonzang a montré que les petits-fils d’une famille peuvent bien la relever, et je les félicite pour avoir porté sur eux les funérailles de Mo’oh Pinda. Même comme le successeur de votre grand père est un peu souffrant, vous avez tout fait pour que ces funérailles ait une si grande dimension. Que le Seigneur vous le rende au centuple ».

Il faut noter que l’arrivée du Roi Bafou à ces funérailles a, comme d’habitude, soulevé le public venu nombreux à cette fête. Avant de descendre dans la cour des funérailles avec le Keza’a Fo’o, il a eu à échanger avec son peuple sur les sujets d’actualité tels l’inscription sur les listes électorales, la nouvelle formule « enterrement-funérailles » à Bafou, le Festival Culturel Lemoû Bafou, …

De manière très conviviale, Sa Majesté a invité les Bafou à venir s’inscrire massivement, chacun dans le bureau de vote de son quartier, car le moment venu, chaque Bafou devrait remplir son devoir de citoyen. Par rapport à cette nouvelle approche, Sa Majesté Fo’o Ndong, faut-il le rappeler, en sa qualité de garant de nos traditions, interdit les enterrements funérailles. Il va, dans les jours à venir, formaliser cette interdiction par écrit et en faire ampliation à toutes les instances afin que nul n’en ignore. Par rapport au festival culturel Lemoû, le Roi a rassuré le peuple Bafou que cette fête aura bel et bien lieu en Décembre 2013. Dans la foule quelqu’un a demandé « qui sera le président du comité d’organisation du Lemoû 2013 ? ». Un autre a émis plutôt une doléance : « Natemah, nous suggérons que les jeunes soient intégrés dans le comité d’organisation ». Entre chuchotements et murmures, on entendait les uns dire «pourquoi les vieux ne peuvent-ils pas laisser la jeune génération montrer de quoi elle est capable ? … pourquoi les mêmes tout le temps ? » Et les autres disaient « Majesté, même si on va changer tout le comité d’organisation du Lemoû 2009, qu’on garde le même Président pour la deuxième édition ! ». Dans son sourire habituel, S.M. Fo’o Ndong a dit avoir pris note de toutes ces préoccupations de son peuple et tiendra compte le moment venu. C’est ainsi que ceux qui étaient présents à ce moment ont profité pour donner leur point de vue sur les sujets aussi importants à Bafou.

C’est dans cette ambiance que le Roi Bafou a passé des moments inoubliables dans la famille Mo’o Pinda avec les invités venus de tout bord. Après le départ de Sa Majesté, comme à la veille, un autre buffet a été servi par la famille Tedonzang.

Notons cependant, pour le déplorer, qu’un incident qu’on aurait pu éviter a failli gâcher l’atmosphère bon enfant de cette manifestation culturelle. En effet, Fo’o-Ntsingbeu Kenhago Robert a été déclaré personna non grata par le chef du quartier Aghagou, Manfo Nguéguim Nguépi Célestin qui a dû lui rappeler qu’il n’était pas dans son territoire et ne devait pas se permettre de vouloir faire une descente de Kezah Fo’o comme il s’apprêtait à le faire accompagné de ses pairs. Nous reviendrons sur cet incident dans nos prochaines éditions.

A la fin de ces funérailles nous avons recueilli quelques avis :

Ma’a Djuissi Azangue Clarice : Ma joie est sincère et profonde, je remercie tous ceux et toutes celles qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réussite de ces funérailles. Je remercie tout particulièrement les Vétérans New-Star de Douala, l’ASB Douala, le G5, la famille Moho Tedonzang, et tous les amis. Que le Seigneur comble chaque personne qui nous a assistés dans ses funérailles de tout ce dont elle a besoin pour la nouvelle année. J’adresse mes vœux les meilleurs à tous pour l’année 2013.

Assob NDONGHO Thiery, Président du comité d’organisation des Funérailles de Ma’a Djuissi et Mo’oh Pinda dans le N’tang de la famille Tedonzang : Je vous remercie de m’avoir donné cette opportunité pour dire un mot sur les funérailles des parents de notre dynamique membre du G5, et de Tata Clarisse Azangue. Je tiens aussi à remercier la famille Tedonzang qui m’a confié la coordination de cette organisation. Mes impressions sont très bonnes, je constate comme tout le monde que chacun a été bien reçu, on a tous bien mangé et on a bu du bon vin. Ma satisfaction est totale. Les présidents des différentes Associations invitées m’ont d’ailleurs exprimé leur satisfaction. Vous avez remarqué que les hôtesses accueillaient et servaient les personnes sans discrimination.

Que dites-vous de l’entretien que le Roi Bafou a tenu avec son peuple à son arrivée à ces funérailles, notamment par rapport à l’intégration des jeunes dans le comité d’organisation du Lemoû 2013 ?

Je suis contant quand on parle du Lemoû, voyez-vous je me réjouis d’être parmi les invités du Sultan Roi des Bamoun à l’occasion du Ngouon 2012, en ma qualité de Directeur des opérations de SOCAMIT, je souhaite qu’une fête à la dimension du Ngouon soit aussi organisée à Bafou. Donc, je me mettrai à cœur joie, corps et âme, pour mener à bien toute mission que Sa Majesté le Roi des Bafou pourra s’il le veut bien me confier à l’occasion du prochain Lemoû. Les jeunes ont tout intérêt à développer ce festival culturel pour qu’il ait, à court terme, la même envergure ou plus que le Ngouon. Dans tous les cas je peux dire que les jeunes sont prêts.

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