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Coup d’œil sur le village Baleng (suite)

Moho Lekouet DONKENG Cosmas  I. Histoire de la création de Baleng

http://www.bafou.org/chefferies-/mbeng/247-coup-dil-sur-le-village-baleng

  II. Les réalités du village Baleng

1. Village Baleng et "quartier" Mbeng :

         

 

Avec l’avènement d’un nouveau Chef portant le titre de Fo’o-Leng, la partie de Lepouo placée sous son commandement se fit désormais appeler Aleng puis Baleng. Cette nouvelle entité créait problème car, dans l’esprit des gens, Baleng n’était qu’un sous-quartier de Mbeng. Une nouvelle émanant de la Chefferie Bafou devait transiter par le notable Kem-Mbeng, représentant du Chef dans ce quartier, avant d’arriver à Baleng. Beaucoup de gens considéraient Fo’o-Leng non pas comme un véritable Chef, mais plutôt comme un grand commerçant ennobli en raison de sa richesse. Les populations Baleng elles-mêmes continuaient à participer aux activités économiques et culturelles de Mbeng en prenant une part active aux diverses réunions de famille ou d’amis, aux tontines, aux groupes de danses folkloriques et aux diverses associations de classe d’âge (‘’Mendzong’’).

Cette situation a longtemps aigri la famille régnante de Baleng qui ne pouvait pas se rebeller trop ouvertement car, notons-le bien, Fo’o-Leng encore appelé Johny Baleng est le petit-fils de Fo’o-Ndong Tenkongmo, le neveu de  Fo’o-Ndong Kana 1er et le cousin de Fo’o-Ndong Ngouadjio. Comme chef traditionnel, il a bel et bien été initié dans les rites magico-religieux du ‘‘Lah-kem’ en recevant l’onction des huiles sacrées (‘‘Melang‘‘) et disposait d’une cour de serviteurs aux fonctions diverses.

A ce jour, utiliser le terme "quartier" pour désigner la zone géographique Mbeng est impropre car dans la réalité des faits, cette entité territoriale englobe les 03 villages Baleng (Fo’o-Leng), Balepouo (Fo’o-Menkheuh), et Miatchuet (Fo’o-Miatchuet) puis les 09 quartiers suivants : Mbeng 1 (Sa’ah Nguessielle), Mbeng 2 (Ndjieu Mboungo), Mbeng 3 (Nkème’gho), Mbeng 4 (Nkem Tsopze), Kekang I (Manfo’o Tenkeng), Kekang II (Moho Nkèm-Douhou), Tenkweuh (Moho Fo’o-Ghap), Menla’h (Moho Menlah), Ntsa’h (Ndi Sa’a-Tong).

Si Baleng, Balepouo et Miatchuet, en tant que villages sont appelés à avoir des quartiers en leur sein, il faudrait bien s’entendre sur l’appellation à donner à la zone géographique Mbeng. Cette réflexion est également valable pour les autres zones géographiques Bafou que sont Ntsingfou, Nzinkop, Assessa et La’a-Tchuet.

2. Baleng et son autonomie :

C’est en 1987 sous l’impulsion du Chef Tsobgny Salomon que Baleng cessera d’être considéré comme sous-quartier de Mbeng et deviendra un village autonome reconnu à l’intérieur de l’ensemble Bafou par l’Administration. L’arrêté préfectoral cité plus haut fixe les limites du village Baleng comme suit :

- au nord par le cours d’eau Mezouckzang, le village Balepouo et le quartier Mbeng Ndjieu-Mboungo,

- au sud par le quartier Touola-Ndezong du groupement Foto,

- à l’est par le village Ndzifeng et le quartier Ntseng-Mbeng

- à l’Ouest par le cours d’eau Ndouh-Ndenhè-Toh, les quartiers Kekang et Tenkweuh du groupement Bafou et le quartier Nzong du groupement Foto.

3. Gestion politique et administrative de Baleng :

a)- Généalogie de la dynastie régnante :

Le fondateur du village Baleng, considéré pour son action à Bafou et à Baleng comme un véritable dinosaure, comme un monument historique, est mort le 20 Août 1964.

Il fut remplacé par Tsobgny Salomon Johny Baleng II, réputé pour sa fierté et son élégance, son intransigeance dans l’amour de son village et dans la défense de son honneur partout où il sentait venir le danger. Présider aux destinées d’une chefferie de plus de 40 femmes et de plus de 180 enfants alors qu’on est fils unique à sa mère n’était déjà pas chose aisée. Johny Baleng II avait donc du pain sur la planche d’abord au sein de sa famille et ensuite dans le village. Il a cependant réussi à s’imposer à tous grâce à un caractère d’acier et à son franc-parler légendaire. On l’a vu en découdre avec ses propres frères et certains de ses administrés quand ils n’avaient pas la même vue que lui sur les problèmes du village. On se souvient également de sa prise de position ferme pour tenir tête au chef supérieur Bafou, le Dr Kana Paul, dont il ne partageait pas la vision au sujet du protocole traditionnel dans le groupement. Après 43 années de règne, il a passé le témoin, le 18 août 2007, à Tsobgny Jean Calvin, Johny Baleng III.

Les défis à relever par ce dernier sont nombreux et il compte sur la chefferie supérieure Bafou dont il est un arrière petit-fils, sur sa propre famille et sur tous les Baleng sans distinction ni restriction. Les structures de gestion du village assez nombreuses seront examinées plus loin.

b)- Atouts économiques et leviers du développement

Le premier vecteur du développement, c’est l’homme. Selon le dernier recensement effectué en vue de la relance des activités du Comité de Développement, Baleng compte à ce jour environ 1.800 âmes installées au village, dans les villes du Cameroun et celles d’Afrique, d’Europe et des Etats-Unis.

Au-delà des frontières nationales, Baleng est une chefferie reconnue par l’importante stature de ses élites. Leur implication est remarquable et digne d’éloges dans les activités économiques, sociales et culturelles au sein de la diaspora Bafou et même de la Menoua en France, en Italie ou aux Etats-Unis. Cette dynamique élite se divise en trois catégories : l’élite politique, l’élite d’affaires et l’élite intellectuelle. Le Patriarche Tsobgny Panka Paul se plaît à dire avec fierté que Baleng, en dépit de l’exigüité de son territoire et du faible chiffre de sa population a déjà produit comme personnalités,

- des Maires, des présidents de sections du parti au pouvoir (UNC hier et RDPC aujourd’hui),

- un diplomate, ambassadeur du Cameroun dans divers pays,

- l’une des têtes féminines les plus marquantes du Cameroun, première femme africaine présidente mondiale des femmes chefs d’entreprises,

- des banquiers, de grands commis de l’Etat dans la haute finance, les Impôts et le Trésor,

- des officiers supérieurs de l’Armée Camerounaise,

- dans les professions libérales, des avocats-défenseurs, des pharmaciens, des médecins, des imprimeurs, des journalistes et des responsables de médias, des ingénieurs, des enseignants, de nombreux hauts cadres dans les secteurs publics et privés, etc…

Baleng est traversé par l’axe routier goudronnée allant des chefs-lieux des régions du Nord-Ouest (Bamenda) et de l’Ouest (Bafoussam) pour le Littoral (Douala) en passant par la ville de Dschang, la falaise de Santchou, la plaine des Mbos et le Moungo. Cette position charnière en fait également un carrefour incontournable pour ceux qui vont vers les terres fertiles et les pâturages de Ndziih au Nord de Bafou et le village de Bamouck ou le marché de Baranka ou Mbrè-Nkah dans la région du Sud-Ouest.

En matière d’hydrographie, la nature n’a pas doté ce village de cours d’eau importants. Nkiah Pour avoir ce précieux liquide, les populations allaient s’approvisionner dans les filets d’eau faufilant dans la vase des marécages des bas-fonds. Les cours d’eau les plus importants étaient ndou Motissong, ndou Teupou’h, ndou ndenhè-tôh, ndou len’ah et ndou mezouckzang. A cause des changements climatiques se manifestant par la sécheresse et le tarage de ces filets d’eau, à cause des efforts de sensibilisation faits par les fonctionnaires de la Santé sur les risques et les dangers des maladies diarrhéiques, l’eau des bas-fonds réputée impure et dangereuse pour la santé a progressivement été remplacée par celle des puits creusés dans presque toutes les concessions. A l’instar du point d’eau du carrefour Johny Baleng, plusieurs élites ont fait des forages ou construit des puits aménagés avec château dont l’eau est extraite par des pompes fonctionnant manuellement ou à l’énergie électrique.

Nous ne pouvons pas achever la présentation de Baleng sans ouvrir une parenthèse sur son urbanisation. A sa création, Baleng ne comptait que 27 hommes et 60 femmes. A ce jour, la population avoisine 2.000 âmes alors que l’espace vital n’a pas connu le moindre agrandissement.

Faites-y un tour et vous verrez ! Des voies de communication carrossables ont été créées pour désenclaver les coins et recoins du village. L’énergie électrique approvisionne la quasi-totalité des maisons sur les toits desquelles sont fixés des panneaux, des câbles et antennes paraboliques pour le captage de diverses chaines de télévision.

Les maisons aux murs en piquets et bambous mélangés de boue, en briques de terre nues, aux toitures en paille de chaume (imperata cylindrica) ou en nattes de feuilles de raphia ne sont plus qu’un lointain souvenir. Les briques de parpaings en ciment, les carreaux, et même le marbre, la tôle ondulée, l’ardoise et la tuile en argile ont fait une entrée fort remarquable dans l’habitat à Baleng.

Rien que la beauté et la majesté des immeubles construits au carrefour Johny Baleng et à l’intérieur du village sont suffisamment révélatrices du dynamisme et du patriotisme des Baleng qui auraient pu, dans un but purement économique, ériger ces joyaux architecturaux dans les villes de Yaoundé, de Douala, de Bafoussam et d’ailleurs pour se faire de l’argent.

Comme structures d’appui au développement, outre le Comité de Développement proprement dit, actuellement en cours de réhabilitation et qui interpelle tout le monde, les Baleng, du village comme des villes et de la diaspora, se regroupent périodiquement au sein d’amicales, de cercles d’amis, de diverses associations (meloung) ou (mêdzong) qui sont en fait de véritables écoles de la vie ; des creusets de solidarité et d’entraide en vue de la promotion individuelle et du développement collectif à travers la résolution des problèmes du village.

On peut citer :

- la réunion générale des hommes,

- la réunion générale des femmes,

- la réunion des descendants de Fo’o-Leng, Fo’o-Ghap et Manfo’o

- la réunion "Enfants d’un même père" des descendants de Ndjeuyim.

- les réunions des ressortissants Baleng de Dschang, de Bafoussam, de Douala et de Yaoundé

- le GIC "la persévérance" à Yaoundé et "Préférence Baleng" à Dschang,

- l’association des jeunes du village Baleng (AJEBA),

- les équipes "Baleng Foot-Ball Club" à Douala et à Yaoundé

- les groupes de danses Mangambeu, Kwakwa, Ko’ho-Ndzang

- les associations de femmes venues du sud de Baleng : les "remontants"

- les associations de femmes venues du nord de Baleng : les "descendants "

- les associations pour cultiver les champs ;

- Etc…

c)- Les activités agro-pastorales

Originellement, le café et le quinquina étaient les produits de rente cultivés à Baleng. Ces deux produits ont été abandonnés au profit des cultures vivrières et surtout maraichères dont la grande partie sert à la consommation des ménages. Ainsi, on retrouvera au marché du carrefour Johny Baleng qui se tient tous les Mbouolo, pommes de terre, bananes plantains, bananes douces, ignames, maïs, macabos, taros, manioc, patate douce, haricot, choux, poireaux, carottes, tomates, piments, laitues et divers autres légumes ou condiments. Leur vente permet aux mamans du village de s’approvisionner en pétrole lampant, en poissons secs, et autres produits venant de la ville.

Signalons la présence, dans les champs, d’arbres fruitiers qui servent également de plante de couverture : goyaviers, manguiers, kolatiers, avocatiers, papayers, pruniers, etc… Le versant sud de la colline de la chefferie est occupé par une grande plantation d’eucalyptus qui fournit du bois de chauffage, du bois de charpente et des poteaux pour la Société nationale d’électricité (SONEL).

La poussée démographique ayant pour corollaire la diminution des aires de pâturage a mis fin à l’élevage des bœufs que Johny Baleng 1er pratiquait à Nka’h Ngallè (Baleng) et à Lekouet Mêdjio sous la surveillance d’un certain Tétsiguia Gaston. Toujours à cause des cultures, les enclos appelés « Ngueu Mvouhouh » n’existent plus. Le petit élevage dont le nombre a beaucoup diminué se fait autour des concessions. Il comprend porcs, chèvres, poules, canards, lapins, cochons d’inde etc... Ces bêtes sont utilisées comme appoint dans l’alimentation mais aussi comme adjuvants dans les cérémonies ou rituels sacrificiels (mariage, rites de purification, rites de protection des jumeaux ou des nouveau-nés, deuils, funérailles, etc...) Leur vente permet également de régler des problèmes ponctuels comme la maladie ou l’écolage des enfants. Dans les années 1980, une ferme avicole aujourd’hui fermée, avait été ouverte chez Zébazé Siméon.

L’artisanat à Baleng consiste essentiellement en la transformation du bambou raphia pour la fabrication de greniers (nkying), de plafond, de chaises, de bancs, d’armoires, de corbeilles (kekak),ou (kè-ndza), de paniers (toung), de claies (koulè-koulè, lekang), de contrevents ou paravents (nkiyet), etc… Cette essence est menacée de disparition parce que le reboisement ne suit pas. L’exigüité de l’espace agraire pousse les paysans à une exploitation anarchique des bas-fonds de plus en plus sollicités pour les cultures maraichères au détriment du bambou raphia. Bientôt, on devra aussi dire adieu au bon vin raphia fort bien apprécié par la population.

A suivre …

 

S.M. TSOBGNY Salomon Johny Baleng II  

S.M. TSOBGNY Salomon Johny Baleng II  

S.M. TSOBGNY Salomon Johny Baleng II  

 L'habitat à Baleng

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