Mendzong Sa’aghang de Yaoundé : une apothéose en beauté

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Publié le mercredi 4 août 2010 06:43

Mendzong Sa’aghang : une apothéose en beauté

Les activités festives marquant la fin de la semaine culturelle organisée par ce clan d’âge a connu un grand succès.

Un moment d’allégresse pendant lequel l’on n’a cependant pas oublié l’essence même de cette manifestation culturelle. Les discours du chef, du coordonnateur de la centrale et celui du président de la commission d’organisation ont recentré les objectifs principaux de toutes ces activités. Tel un chant de ralliement, tous sont unanimes sur un fait : Le Mendzong doit désormais être une véritable armée pour le développement du groupement Bafou. On parlera dès lors en termes d’actions fortes et concrètes telles les Groupes d’Initiatives Communautaires (Gic), d’entreprises, bref d’activités génératrices de revenus. Après l’investissement humain du dimanche 25 juillet 2010 au stade du camp Sic de Mendong à Yaoundé, une table ronde sur la place du Mendzong dans le développement du groupement Bafou, la semaine culturelle s’achève donc ce jour avec un regard d’optimisme vers l’avenir.

 Interviews

Fo’o DJOTSA Joseph, Chef de la Communauté Bafou à Yaoundé.

Que représente pour vous cette semaine culturelle organisée par le clan d’age Sa’aghang Mendzong de Yaoundé ?

C’est une initiative que les autres clans d’âge devraient imiter et pourquoi ne pas améliorer, puisque notre objectif est de nous rapprocher d’avantage de la perfection dans l’accomplissement de notre tache. L’acte premier étant la mobilisation de la communauté toute entière, je dirai que la commission d’organisation a fait un travail de maître.

C’est l’esprit d’équipe, d’entente et de solidarité entre nous. C’est l’unique garantie de la réalisation des œuvres d’envergure que nous envisageons. Et pour cela nous devons nous regrouper. C’est donc un message que je lance à l’endroit de tous les fils et filles Bafou d’ici et d’ailleurs : il est grand temps que Bafou s’élève. Nous devons renforcer nos liens de solidarité, nous compléter les uns les autres, car nous sommes un peuple qui reconnaît la valeur de chacun de ses hommes. Aussi infime soit elle, j’appelle tout le monde à apporter sa contribution afin de mériter amplement noter statut. A cet effet, j’interpelle toute la communauté estudiantine et scolaire de Yaoundé à rejoindre la JESCOBA, car nous avons besoins des bras jeunes et dynamiques pour faire aboutir nos projets.

Dans un futur très proche nous envisageons d’abord la construction du foyer de la communauté, « Le Nguiah Lah ». Ensuite, nous souhaitons investir dans le transport pour faciliter nos déplacements vers le village, et la création d’une banque entre autres.

 Moho Tetsaguim NGUIATSI Etienne, Coordonnateur Fondateur de la Centrale Mendzong Sa’aghang de Yaoundé.

Quelle est l’activité majeure de cette semaine culturelle selon vous ?

Je tiens d’abord à remercier l’équipe de Bafou.org pour le travail que vous abattez. Il est désormais incontestable aujourd’hui que la communication est le quatrième pouvoir, vu l’impact de ce que vous faites. Alors concernant les activités que nous avons menées jusqu’ici, elles sont toutes d’une valeur certaine, cependant, je donnerai la palme d’or à la table ronde. «  La place du Mendzong dans le développement du groupement Bafou », il n’y avait pas mieux. Le débat autour de ce thème nous a permis de nous rendre compte des nouveaux défis qui nous attendent. Créer, prendre des initiatives rentables, s’auto employer en ces temps difficiles, entre autres. Nous voulons le faire et nous le ferons.

Rassembler tous les Bafou de notre clan d’âge à Yaoundé. Pour des pionniers, Cela n’a pas été facile. J’ai du effectuer plusieurs tournées dans les différentes associations où ils se trouvent. Nous avons réussi à nous réunir tous ici à Yaoundé et j’en suis fier. Mon mandat s’achève et je quitte la tête du Mendzong Sa’aghang, mais j’y reste bien évidemment. Je continuerai d’apporter ma participation pour l’unique objectif qu’est le développement de Bafou.

C’est l’indiscipline du groupe. Malgré nos efforts de sensibilisation, certains restent campés sur ce comportement déshonorant qui peut nous dérouter dans nos objectifs. Il est vrai aussi que c’est un combat permanent qui s’évalue sur le long terme en raison de la complexité même de l’être humain. J’invite donc le prochain bureau à ne pas négliger cet aspect.

 Maitre TSOPBENG Samuel, Président de la commission d’organisation

Vos impressions ?

Je suis satisfait ! Nos objectifs ont été atteints à plus de 90%. Chaque articulation du programme s’est déroulée comme prévu, ensuite ; la forte participation est vraiment celle de nos attentes. Depuis l’installation du chef, aucun autre événement ici à Yaoundé n’a réuni une foule aussi nombreuse.

Toutes les activités à mes yeux s’équivalent. L’investissement humain est une épreuve de force  et c’est d’ailleurs à travers pareilles actions que l’on découvre et teste le guerrier qu’un Mendzong est censé être.  La table ronde a été aussi un moment riche de part son thème et les idées partagées. Les danses et le match de football sont tous aussi importants.

Je n’en doute pas une seconde ! Pour que Bafou devienne un géant économique c’est une guerre à plusieurs batailles où nous avons besoin de la participation du plus grand nombre sinon de tous. Donc ceux qui hésitent encore à rejoindre dans cet idéal, se rendront comptent de leur erreur et je suis convaincu qu’ils finiront par adhérer.

Très radieux. Au fur et à mesure que les jours passent, nous faisons des pas en avant. Ce départ donne des espoirs et tels de vrais guerriers, nous ne comptons pas nous arrêter.

Propos recueillis par Gertrude GUIMATSIA

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