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Fanews by Faboba

NE REMUONS PAS DES PLAIES QUI SE CICATRISENT DEJA

Nous avons tous appris et vécu l’épisode désagréable des tensions qu’ont connues les relations entre nos autorités administratives et notre Roi Bafou Sa Majesté Fo’o Ndong Victor Kana III, comme c’est le cas de plus en plus dans notre pays. Elle a été l’objet de tous les débats dans nos différents milieux Bafou, notamment de ses différentes diasporas. A peine cette triste page de notre histoire communautaire tend à se fermer que certaines voix les moins recommandables se lèvent à nouveau pour mobiliser l’opinion Bafou contre l’administration publique qui aurait humilié notre Roi. Doit-on remuer des plaies qui se cicatrisent déjà ?

 

Si des malentendus nés de la création de nouveaux chefs et chefferies subordonnées dans le Groupement Bafou (à savoir Ntsingbou et Ntsinglekouet) ont divisé autant la communauté Bafou et opposé notre Roi à sa hiérarchie administrative, nous devons plutôt chercher des pistes d’une résolution pacifique. Le Roi des Bafou Sa Majesté Fo’o Ndong Victor Kana III (que la bénédiction des dieux soit sur lui) n’est adversaire de personne ; ni de l’autorité administrative, ni des nouveaux chefs dont Sa Majesté WAMBA Henri. Ce dernier, qui, en tant Professeur titulaire de haut vol, chercheur de renommée internationale et haut cadre de l’administration universitaire, fait la fierté de tous les Bafou, ne discute rien avec le Roi qui reste son supérieur dans la hiérarchie coutumière, et le capitaine de ce navire de développement de Bafou qu’est notre communauté ; ni ses paires comme Sa Majesté l’Honorable NGUEPI Joseph, Grand opérateur économique. Tous ont apporté beaucoup à notre Groupement et peuvent en apporter davantage ! En cas de tensions qui surviennent accidentellement entre le Roi et ses chefs, le rôle des élites est de participer activement à rechercher des moyens de gestion pacifique pour que la communauté retrouve rapidement la paix perdue : calmer la colère du Roi ! C’est ce qu’ont tenté de faire plusieurs élites modèles dans nos différents milieux et nous les connaissons fort bien ! Il n’est pas sensé qu’une certaine élite cherche plutôt à jeter davantage de l’essence au feu, alors qu’une communauté déchirée cherche à sortir ses fils des braises ardentes.

Nous avons assisté au Cameroun à la création récente de plusieurs chefferies : 3 à Bamendjou chez le Roi Sokoudjou, accueillies avec fierté, 1 à Penka-Michel et 1 à Santchou également accueillis avec bonheur, et enfin 2 à Bafou mais ayant connu quelques relents de polémiques. Ne convenait-il pas plutôt que l’on rencontra le Roi des Bafou, pour « taper les mains » afin qu’il passa l’éponge sur sa désapprobation des procédés que ces nouvelles créations ont suivi, puisqu’il s’agit après tout, des unités territoriales d’organisation de la dynamique de développement de Bafou ?

Nous avons un chef au LAAKAM à Ntsingbeu, Sa Majesté KENHAGO Eric, introduit par les sociétés sécrètes de Bafou. Pendant que ses populations et ses paires s’activent sur le terrain pour préparer sa sortie de ce lieu initiatique et le présenter à son aimable peuple, selon la coutume à nous léguée par nos ancêtres, l’administration exprime une incompréhension du processus en cours. Ne pensons-nous pas que nous gagnerons davantage à faire la cour à cette administration afin de l’initier à la logique coutumière qui est si chère à nos institutions cheffales, plutôt que d’appeler à une mobilisation parce que cette administration peine à entrer dans la logique de ces traditions vielles de plus de sept siècles ?

Soyons des artisans de paix ! Cherchons à rassembler plutôt qu’à diviser ! Le Cameroun en a besoin, la communauté Bafou en a besoin et ce sont ces attitudes pacifiques et pacificatrices que nous devons léguer à nos enfants. Evitons les attitudes crisogènes, enclines aux tensions sociales! Il y a deux semaines exactement, sur un plateau de Canal 2 International, j’ai demandé la parole pour interpeller notre communauté à la paix. Et toutes mes recherches actuelles sont consacrées à l’exploration de ce nouveau chantier ô combien salutaire qu’est la médiation, avec toutes ses richesses porteuses de la culture de paix ! C’est décevant de savoir que malgré ces initiatives que les Bafou de tous les bords lancent pour la paix, certains en appellent encore à la guerre !

Le différend qui a opposé le Chef Bafou à certains de ses chefs, aurait pu être résolue entre le même chef et ceux-ci qui ne sont pas ses adversaires mais ses « citoyens ». Malheureusement, au contraire, nous l’avons envenimé au point d’aller interpeller l’autorité publique dans un domaine qui hier était réservé mais aujourd’hui connait des mutations telles que l’administration s’en est donnée peu à peu un droit de cité.

Enfin, retenons que les tensions qui opposent de plus en plus l’administration publique et l’autorité coutumière de nos villages peuvent être gérées de façon plus durable sans besoin de susciter des soulèvements qui vont mettre de plus en plus nos chefs en difficulté, en raison de leur relai par l’Etat au bas de l’échelle administrative, comme de simples auxiliaires. Cette situation nécessite plutôt que l’Etat soit saisi selon les règles de l’art, à son plus haut sommet et qu’une commission soit commise à cette cause. Celle-ci pourra être constituée de juristes, d’administrateurs civils, de parlementaires, de sociologues, d’anthropologues, de politologues, pour une prise en charge plus efficace et durable de ces crises. Et, le législateur et l’Etat sauront à travers un nouvel encadrement juridique et son application, réformer l’organisation administrative de cette échelle pour favoriser une collaboration plus pacifique. En effet, la République à l’Africaine est un immense chantier qui nécessite une importante investigation de l’intelligentsia africaine, notamment de nos constitutionnalistes, accompagnées des socio-anthropologues pour un encadrement juridique plus culturellement enraciné. Une simple transposition de la logique du droit positif pensé par les pères contractualistes du XVIIIe siècle occidental ne peut générer que le chaos dans nos villages. La place que nos Rois et chefs occupent au bas de l’échelle administrative n’est pas la leur et c’est avec la paix que nous allons y remédier ! Pas la guerre !

Dans la paix, rebâtissons nos villages, solidement organisés autour de leurs chefs ! Cessons nos intrigues devenues légendaires et, la main dans la main, restituons au groupement Bafou ses lettres de noblesses d’hier. Redonnons à Bafou cette image historique que l’on lui connait dans la MENOUA, comme peuple solidaire et dynamique.

 

Hotep !

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