Votre Publicité ICI / Cliquez ICI

Dernières infos

prev
next

Yemba 1

A cʉʼɛ meŋ ndaʼa nzhɛ́ɛ́, á gɔ meŋ kɛ sɛ.

Info 2

Merci de nous tenir au courant de l'actualité autour de vous

Info 1

L'information en continue sur www.bafou.org

Fanews by Faboba

HAP-FOUT DAÏ-MAN, Robin des bois des montagnes de l’Ouest !

HAP-FOUT DAÏ-MAN

Qui était cet homme qui a marqué, dans les années1950, 1960, et 1970, plus d’une personne à Dschang, à Bafou, à Baleveng et dans presque tout le département de la Menoua ? Pourquoi son portrait trône-t-il en bonne place dans le musée royal de la chefferie supérieure Bafou ?

Sur cette photo, on le voit avec sa canne entaillée d’insignes indescriptibles et sa corbeille de bric-à-brac où le matériel pharmaceutique de pansement de son pied et ses outils de savetier côtoyaient bouteilles, fioles, boites, paquet en papier ciment, médicaments et produits divers.

HAP-FOUT DAÏ-MAN

Commençons par le nom.

On l’appelait Fopipi, Po’o-peleuk ou Hap-fout daï-man. Mot à mot, Fopipi signifie « chef du peuple » c’est-à-dire « le leader ». Po’o-peleukprend sa racine dans le mot « public » et Hap-fout daï-man pris mot à mot est la contraction du pidgin « Half Foot, na Die Man » qui signifie « homme au demi pied, homme déjà mort ». Il se présentait aussi comme Mo’o Lepouwou ou « enfant descendu du ciel » pour signifier qu’il avait eu plusieurs vies.

Nous avons trouvé une vieille carte de membre de l’UGAGIC, (Union Générale des Aveugles et Grands Invalides du Cameroun) sur laquelle il est écrit : Nom : NIMPA, Prénoms : TAMFOTOLI, né vers 1915 de TCHUETETSA et de MÉGNINANG. Plusieurs personnes pensent que NIMPA serait né un peu plus tôt car son père a créé le village Ndôh vers 1908 avant de se déporter avec lui de Loung pour cette nouvelle chefferie.

Bafou et fier de l’être :

Si Nimpa Tamfotoli alias Fopipi, alias Po’o-peleuk, alias Mo’o Lepouwou, et alias Hap-fout daï-man est fils de Mbeuhè Tchuètetsa, il est donc un prince de la chefferie Ndoh, sur les hauteurs de Ndzi’ih à Bafou.Sa fierté ou son orgueil d’être né Bafou transparaissent dans cette chanson mythique où il dit : « Meng ndante mbo men gninhè fouhou ghè ndante lè » ! (Moi, me taire ? Est-ce qu’un natif de Bafou doit se taire) ? Les Bafou n'acceptent pas  de suivre les autres par mimétisme ou par conformisme.

Crochet dans l’histoire de sa famille :

Tchuetetsa, le père de Fopipi Hap-fout daï man, s’appelait originellement Tsakem. Il était fils de Nkem Loung et adjoint (Ntchuèti) de son héritier. Le nom Ntchuèti Tsakem sera abrégé en Tchuetetsa. Le colon n’ira pas par quatre chemins pour emprunter ce nom et en désigner toute la partie nord de Bafou, DJUTTITSA. Vers 1908, ce brave fils de Nkem-Loung décide de partir pour aller créer son propre village que nous connaissons aujourd’hui sous l’appellation de Ndoh.

Tchuetetsa avait acquis un esclave du nom de Mbomda et originaire de Bangang Fokam vers Bangangté. Pour le fidéliser et le sédentariser, il lui donna la main de sa fille Meyim-djui, la sœur aînée de Hap-fout daï man. De cette union naîtra un enfant, Nandong Samuel, dont le fils, FOKEM Gaston, Ingénieur de génie rural est l’actuel héritier de Hap-fout daï man.

Mégninang, la mère de Hap-fout daï man, était la fille de Moho-Lefêh. Elle avait une petite sœur en mariage à la chefferie Baleveng. Ceci justifie les fréquents séjours de Hap-fout daï man à Baleveng. Mégninang a donné quatre enfants à Ntchuètetsa. L’ainée, Meyim-djui, avait, comme dit ci-dessus, épousé Mbomda à Ndoh. Nimpa Hap-fout daï man, le 2e enfant, a eu un petit frère, Inoncent, dit Messa Craven, savetier et gardien de nuit à la station B.P. de Dschang. Leur benjamine, Messèhè, avait été envoyée en mariage à Berenka vers M’mouck dans la région de sud-ouest. Elle est morte sans enfant.

Qui est donc Hap-fout daï man ?

Mélange de patriote zélé, d’anticonformiste et d’anarchiste, Hap-fout daï-man était une sorte de Robin des bois des montagnes de l’Ouest, une sorte de Raspoutine des tropiques qui a marqué les esprits, tantôt en défendant courageusement la veuve et l’orphelin, tantôt en se rebellant publiquement contre l’autorité établie, et tantôt aussi en s’attaquant à tous ceux qui osaient se mettre en travers des actions de l’administration représentée ici par les autorités (Ndeuk-êh ou Ngom-na) et les forces de maintien de l’ordre (les commandos).

Cet illuminé avait des traits de caractère dont l’examen pourrait nous aider à mieux cerner sa personnalité. Ces traits de caractère transparaissent d’ailleurs dans les paroles de ses multiples chansons.

Sa jeunesse : A l’âge de 8 ans, au sortir d’une cérémonie du E’ssi à Baleveng, il a eu au pied gauche, une blessure qu’on a qualifiée de mystique. Avec le temps, cette blessure s’est infectée au point où il a fallu amputer le pied au niveau de la cheville. Il se déplaçait en se servant d’une canne et le bout du pied amputé était enfilé dans un étui de fabrication personnelle en caoutchouc et en cuir qui protégeait la bande cachant la cicatrice.

Le jeune NIMPA a grandi avec son mal jusqu’à l’âge adulte. Il s’est déplacé pour Babadjou où il a appris le métier de savetier. A son retour, il a construit une case en terre battue à côté de la chefferie Ndoh et pouvait, avec de vieux pneus de voiture et des chambres à air, fabriquer des chaussures appelées « Tchang-chouss » ou « Song-Ndzieng’ma ».

Quand son père meurt, il hérite d’une veuve qui lui donnera un petit garçon. Malheureusement, la mort frappe et ce garçon meurt. Sa femme elle-même mourra quelques années plus tard alors qu’elle était enceinte pour la deuxième fois. En 1972, à cause des complications du diabète ou du cancer dont il devait être atteint, une deuxième amputation a été pratiquée, cette fois, au niveau du genou.Fopipi a dû troquer sa canne contre une paire de béquilles en bois. Cette série de malheurs et une incompatibilité d’humeur croissante avec l'héritier de son père et certaines personnes dans son environnement familial vont pousser Hap-fout daï-man à quitter les abords de la chefferie pour aller s’installer dans une famille d’accueil -(chez Moho-Ngou)- toujours à Ndoh. Après l'amputation de son pied, il est sorti de l'hôpital quelques mois après pour regagner sa résidence de Meya où vers la fin de 1972, il a eu un malaise. Il a alors demandé qu’on le conduise chez sa sœur Meyimdjui où il est resté sans plus sortir jusqu'à sa mort en mai 1974. Il n’a pas été à l'hôpital car, a-t-il déclaré, il était temps pour lui de partir. Il est mort et a été enterré chez sa sœur qui était tout pour lui.

Engagement politique : Ayant vu les dégâts causés par les bœufs de la compagnie pastorale sur les cultures des populations locales, Hap-fout daï-man s’est rebellé et a exigé l’indemnisation des paysans. Ces revendications n’ont eu de suite ni sur place, ni auprès du chef de région à Dschang. Se voyant incompris, il a commencé à s’attaquer dans ses chansons, aux blancs, à l’héritier de son père Fo’o Ndoh Nandjou et même au chef Bafou Fo’o Ndong Ngouadjeu qu’il trouvait plutôt mou et amorphe en face des exactions des colons. En effet, dans la peur qu’il avait de ces étrangers, Fo’o Ndoh soutenait les colons qui exploitaient les riches terres de Ndzi’ih. Fopipi s’est bien moqué de son frère (et père) en chantant : « Mbeuhè ntchuetetsa le tchiè ngning gouang-gouang » pour dire que « Mbeuhè Ntchuètetsa se présente désormais comme quelqu’un de gouang-gouang ». Pas du tout découragé, Fopipi a alors sollicité le concours de Choungmele Paul, un des rares intellectuels de l’époque, pour écrire une pétition destinée à l’ONU qui avait une représentation à Dschang. Cette pétition a porté des fruits car elle aurait donné lieu à une motion votée 61 voix pour et 10 voix contre. Plusieurs personnes affirment avoir vu ce document entre les mains de Fopipi.

Après le vote favorable de l'ONU,  la Compagnie Pastorale s’apprêtait à dédommager les propriétaires terriens, mais les maquisards ont créé l’insécurité en mettant le feu sur leurs installations. Le déménagement a été décidé pour Nkongsamba où une deuxième Compagnie Pastorale a été créée. Les colons ont laissé sur place tout ce qu'ils ne pouvaient pas emporter. Un groupe de braves dignitaires Bafou avec le chef supérieur Dr Kana Paul en tête, le pharmacien Tsobgny Panka Paul, le grand agriculteur et commerçant Fo’o Miatsuet Nguetsop Paul et autres ont versé de l’argent aux blancs pour acquérir les lieux dans le cadre de la SOPROFERBA qui existe et fonctionne encore à ce jour. Fopipi Hap-fout Daï-Man devrait figurer dans les annales de la SOPROFERBA, comme membre honoraire même à titre posthume.

A la veille de l’indépendance du Cameroun, l’U.P.C. avait installé ses quartiers généraux et sa base à Baleveng. Habitant chez sa tante maternelle à la chefferie, Hap-fout daï-man a été militant de la première heure de ce parti nationaliste. Mais, les déviations caractérisées par les crimes et actes odieux des maquisards qui se recrutaient surtout dans ce parti, l’ont décidé de se séparer d’eux. Il reprochait aux Baleveng leur soumission quasi servile aux volontés des leaders de l’U.P.C. La chanson « Mbèleveung le veung veung »(les Baleveng ont tout accepté...),celle de « Têh Mbrèh me zi nkô’h » (si c’est même Mbrêh qui revient,) « mê le veung-veung » (on ne doit pas seulement accepter » et enfin « Ngong Cameroun kah p’hong » (le pays Cameroun n’est pas bien », « me la’h veung veung » (à cause d’une acceptation servile), « Veung veung mo’h medjui » (la fille qui accepte tout) « a le souk ki’hi »(a subi des traitements avilissants comme le ki’hi) participent de cette dénonciation.

Occupations : Outre son métier de savetier ambulant, il était tradi-praticien réputé dans la purge des enfants qui avaient dans le ventre des vers et autres larves appelées « chenilles ». Avec des racines, des feuilles, des écorces d’arbres et des roches, il fabriquait diverses potions, pates et poudres pour les soins de ses patients. Handicapé de son genre, il se faisait assister pour la recherche des remèdes, la préparation et le transport. Il avait au moins un garçon de main qu'il payait pour ces multiples tâches.

Il avait à Ndoh, un champ de caféiers exploité par sa sœur Meyimdju, ses cousines et son fils Nandong qui ne manquaient pas de lui reverser l’argent issu de la vente des récoltes. Il recevait également des secours en vêtements et en argent du service des affaires sociales de Dschang ou de l’UGAGIC. Toute chose qu’il ne manquait pas de redistribuer à son tour dans les marchés de la région.

Homme téméraire : Dans la revendication et la défense des intérêts de ses concitoyens, Fopipi n’hésitait pas à s’en prendre aux représentants directs de l’Administration ou de la Force publique. Incompris du commissaire Touchard qui le prenait pour un fou, notre héros, après avoir froissé la carrosserie de sa voiture d’un coup de poing, lui a administré une gifle magistrale qui l’a envoyé mordre la poussière. Fopipi a été arrêté et immédiatement enfermé dans une cellule. Doté d’une force herculéenne, il a brisé ses menottes et cassé la porte de la cellule. Les autres prisonniers voulaient en profiter pour fuir. Mais, en vrai Fopipi « chef du peuple » et en vrai leader, il leur a dit de rester sur place et personne n’a bougé.Au vu de cela, les autorités ont demandé à Hap-fout daï-man de s’expliquer. Il leur a répondu que les prisonniers étaient des êtres humains et qu’on ne devrait plus leur servir du macabo non épluché, (Mèkba mekoup), cuit à l’eau sans huile, sans sel et sans autre condiment. Il a également demandé, et obtenu, la réduction des corvées et l’utilisation de l’eau potable des robinets par les détenus.

Devant le charisme et la réputation toujours grandissante de cet homme qui les empêchait de dormir tranquille, les colons ont référé Hap-fout daï-man à l’hôpital Laquintinie de Douala où une piqûre lui a été faite pour l’endormir. Non seulement il ne s’est pas assoupi, mais en plus il est devenu comme drogué et a commencé à tout saccager à l’hôpital. Il a été libéré et a été renvoyé dans sa famille à Dschang.

Fâché pour une raison ou une autre, il arrivait à Hap-fout daï-man de provoquer une bagarre générale et la débandade dans les marchés. Comme un Rambo ou un Arnold Schwarzenegger allant en guerre, il prenait du charbon et dessinait des croix et autres signes sur son crane rasée et sur ses joues. Avec le bout pointu de sa canne, il faisait d’autres dessins sur les arbres, les poteaux électriques en béton et les rebords des talus. Sa canne avec le même genre d’hiéroglyphes, était tout un livre écrit dans un langage connu de lui seul. Fopipi avait également l’habitude de cogner bruyamment les poteaux électriques avec sa tête ou la paume de sa main.

Mysticisme et activités ésotériques :

Hap-fout daï-man semblait avoir des accointances certaines avec les forces de l’au-delà. Sans nullement avoir peur des maquisards ou d’autres malfaiteurs coupeurs de route qui infestaient la région, il se déplaçait de Dschang pour Ndzi’ih tard dans la nuit en chantant à tue tête. Le pas cadencé et le rythme de ses chansons révélaient l’admiration de cet homme pour le côté martial de la vie des militaires. Les jours de pleine lune, il se couchait face au ciel et passait des heures à fixer la lune sans rien dire. Il dormait régulièrement dans des cimetières et transmettait à son auditoire du lendemain, les messages qui lui avaient été confiés du pays des ténèbres.

Il faisait de la chiromancie en lisant et en interprétant les lignes des mains de ceux qui venaient le consulter. Il disait volontiers être un fils du ciel (Mo’o Lepouwou) et annonçait à tous qu’il était à sa 7e vie sur terre. Il allait mourir et se réincarner dans un autre être humain, homme ou femme, ou dans un animal comme le chat. Il faisait jouer les veines de son poignet juste en bas de la paume de la main et expliquait que c’était les cordes avec lesquelles il montait au ciel.

Lanceur de cauris, de plaques d’écorces de bambous ou de feuilles de « tsiah », il interprétait leur position sur le sol pour révéler des évènements passés ou à venir. Il exploitait ses dons de voyance et de divination pour informer les autorités administratives sur les positions des maquisards. Dans sa lutte acharnée contre les malfaiteurs de l’ombre, il se présentait aussi comme un « coupeur » du « E’ssia’a » et était assidument fréquenté par des familles en détresse.

Son altruisme : Dans l’encadrement de la jeunesse, Hap-fout daï-man Nimpa Po’o-peleukdonnait des conseils aux enfants pour être assidus à l’école et en tirer profit.  Il achetait toute une cuvette ou tout un panier de beignets, un régime entier de bananes mûres, des paquets de crayons à bille, de crayons ordinaires, de cahiers, etc... qu’il distribuait aux enfants à Dschang, à Baleveng et à Bafou.

Un jour au marché Méya, il a acheté un kilo de viande de porc qu’il a offert à une femme choisie dans la foule. Le don était accompagné du discours suivant : « Prenez et cessez de manger les gens dans la nuit !». Comme on devait s’y attendre, cette femme, publiquement mise à l’index comme une « mangeuse d’hommes » (E’ndeuh) a jeté la viande au pied de Fopipi en le maudissant et s’en est allée sous les huées de la foule.

L’amour de la patrie et le respect de l’autorité établie : Nimpa Fopipi Hap-fout daï-mandéclare dans cette autre chanson à coloration fortement patriotique :

Chanson en Yemba:

« Ngning nang ngong kong’ho Ndem,

Ngning nang ngong kong’ho Ndem,

E’mbi’ing nkong’ho ndeuk’h pôo me commando.

Mê-lah mi te ndeuk’h pôo me commando,

Mbo me na’h le m’hag la’ah»

Cameroun mon payé, mon payé, nguêh la’a zek !

Traduction en Français

« Ici-bas, nous devons aimer Dieu,

Ici-bas, nous devons aimer Dieu,

Puis aimer le Blanc et les commandos

Car sans le Blanc et les commandos

Les « animaux » auraient mis le pays en péril. »

Cameroun, mon pays, mon pays, notre pays !

Ici, «les animaux » est le nom donné aux maquisards qui ont failli mettre le pays à feu et à sang.

En guise de conclusion:

Nimpa Tamfotoli Hap-fout daï-man, homme du public (Po’o-peleuk) et homme politique illettré,est mort en mai 1974. Pas de femme ! Pas d’enfant ! N’est-ce pas pour dire que Dieu l’avait investi d’une mission impérieuse telle que la famille ne devait pas l’en distraire ? Il était un véritable meneur d’homme (Fopipi) et fut enterré en présence d’une foule nombreuse de parents, de curieux, d’anciens patients qu’il avait soignés et avec les honneurs dus à l’homme exceptionnel qu’il était. Ses funérailles célébrées en mai 1997, ont donné lieu à des veillées agrémentées de ses chansons exécutées en chœur par l’assistance. Dans le répertoire de Fopipi Hap-fout daï-man, certaines chansons plutôt grossières parce que relatives au sexe cru pourraient aussi retenir notre attention mais les messages véhiculés ne sont pas clairs. Ne les citons donc pas.

En espérant que vos réactions, que nous souhaitons nombreuses en texte et en photos, nous permettront de compléter ce document sur une figure emblématique de Bafou, nous adressons nos sincères remerciements aux personnes suivantes parmi celles que nous avons consultées pour la rédaction de ce texte. Nous pensons justement à :

-FOKEM Gaston FOPIPI II,

-Papa JEUTANG Célestin, ancien fonctionnaire des PTT rencontré par FOPIPI FOKEM Gaston

-Moho Ndzi’ih DOUNTSOP Jean,

-Papa DONGMO KEMDA Stephen, ancien fonctionnaire du Ministère des Finances.

-Proviseur Mathias TAGNI SA’A-NDEUÔH,

-DONGMO FOGOU Robert,

-ZEBAZE Joseph Désiré, Naturopathe pharmacologue,

-MEKONTCHOU Etienne, "Etienne MEKONTCHOU" <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. >,

HAP-FOUT DAÏ-MAN

HAP-FOUT DAÏ-MAN

HAP-FOUT DAÏ-MAN

(é) Moho-Lekouet Donkeng Cosmas

El Porompompero

Publi-Reportage


Gallerie Video

Publicités

Venez découvrir le site web de l'IUC
Read More!
Désormais Obtenez vos Certifications CISCO à l'IUC
Read More!

Articles Populaires