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Le syncrétisme culturel fait homme

Fowalap« Us et coutumes Bamiléké : une illustration par le cas de FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph » en est plus qu’un exemple.

Dans cet ouvrage, civilisation occidentale et coutumes traditionnelles parlent le même langage.   
A travers la vie d’une élite du groupement Foto dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph, ce dialogue, cette communion culturelle transparait aisément. Au moment où certains optent pour un choix radical et tentent d’opposer ces deux modes de vie, le cas de cet illustre personnage s’érige comme un modèle à suivre. Ecrit par ses enfants, sous la direction de Mafo Goune Nguoghia Jeannette, ce livre de 142 pages est publié en 2008 aux éditions Afric Avenir/ Exchange & Dialogue. Tel un arbre qui cache la forêt, le récit de la vie du héros de ce bouquin est une ouverture pour une meilleure compréhension des us et coutumes pratiqués en pays Bamiléké tout entier. À ce titre, il s’adresse à un public pluriel qui englobe chercheurs, étudiants, enseignants et tout assoiffé de culture.

 

Décryptage

Le livre est indéniablement l’une des sources où s’abreuvent les arcanes du deuil, du mariage, de la chefferie traditionnelle, des funérailles en pays Bamiléké. En ce qui concerne la cérémonie des funérailles, une signification plurale lui est attribuée. Devoir de mémoire à l’endroit de la personne décédée, devoir de reconnaissance et de recherche de cohésion familiale, acte de purification et d’exorcisme. Toutes ces raisons étant soutenues par la maxime africaine selon laquelle « les morts ne sont pas morts ». La cérémonie des funérailles s’affiche dès lors comme un dialogue avec ceux qui nous ont quittés, dialogue dans lequel les vivants implorent la protection et la bénédiction de ceux là, afin qu’ils aient une vie paisible.

Sectionné en sept chapitres, ce travail de recherche ne manque pas de toucher le lecteur dans son effort d’authenticité. Certes, comme l’a dit le Pr Tsalefac Maurice dans la préface qu’il signe, « une œuvre biographique n’est pas facile surtout lorsqu’elle se fonde sur des souvenirs et des témoignages oraux ». Toutefois l’effort de restituer dans l’exactitude la plus proche les moments forts de la vie de leur père, est visible. A coups de supports infographiques représentés par des photographies et cartes géographiques, bibliographie et annexes, l’on est convaincu.

Pour revenir sur le sujet principal à savoir FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph, le livre s’ouvre sur une brochette de témoignages de quelques uns de ses fils, qui dévoilent déjà les traits de caractère de leur père, de leur admirateur : courageux, philanthrope, visionnaire, les qualificatifs élogieux ne tarissent pas et trouvent toutes leurs justifications dans le contenu du livre.

Syncrétique jusqu’aux ongles

Né vers 1910 et décédé le 02 mars 1972, le séjour de FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph sur terre s’inscrit à la charnière entre l’époque coloniale et les premières années d’indépendance. Période marquée par le partage voire un dilemme entre les valeurs traditionnelles locales et la civilisation occidentale. Face à cela, notre héro ne fait aucun choix, il se mue dans les modes de vie. L’Occidental dégouline de sa vie aussi bien à travers ses habitudes gastronomiques, vestimentaires que de sa formation. Infirmier breveté ayant exercé dans tous les services de l’hôpital de Dschang, il s’en sort chirurgien grâce à son fort élan de curiosité et de sollicitude. L’homme à la toilette impeccable est parmi les rares de son époque à se mettre en costume et cravate lorsque les circonstances s’y prêtent. Autre relent de l’occident, c’est le christianisme. FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph a la crainte de Dieu et est un fervent croyant de l’église catholique. Malgré son statut de polygame, il s’investit dans les œuvres chrétiennes. Il contribue à la construction de l’église et encourage femmes et enfants à s’y rendre.

Toutefois, FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph ne renie pas ses traditions. Après le décès de son père FOWALAP (1939) alors sous chef du village Foto du quartier Lap, il devient l’héritier sous l’insistance de ses frères et sœurs. Il prend ainsi les commandes de la chefferie et tout ce qui va avec ne tarde pas : les terres, les enfants et les femmes dont il compte vingt cinq au total. Dans la chefferie, la vie en communauté se déroule sans heurts autour du chef. « Comme la société commerciale, la famille polygamique obéit à des règles codifiées bien que non écrites, qui édictent les doits et obligations des uns et des autres » peut on lire.

Ce livre dirigé par Mafo Goune Nguoghia Jeannette rentre facilement dans l’actualité au regard des attitudes contradictoires auxquelles fait face notre société. Le profil de l’auteur n’est pas fortuit. Professeur des lycées à la retraite, titulaire d’une maîtrise en géographie urbaine et ancien inspecteur pédagogique national, Mafo Goune Nguoghia Jeannette est par ailleurs co-auteur de trois manuels scolaires de géographie et d’un ouvrage sur les chefferies traditionnelles de l’Ouest. Elle assure depuis 2010 la Présidence du Conseil d'Administration du Musée des Civilisations (MDC) basé à Dschang. « Us et coutumes Bamiléké : une illustration par le cas de FOWALAP Fôodjouo Tameze Joseph » est donc un livre à lire à plusieurs titres.

Fowalap

Pour avoir ce livre, vous pouvez écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou appeler au +237 77 63 05 45 

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