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Problème grandissant d’insécurité à Bafou

Détails: Publié le lundi 28 mars 2011 14:01

Deux corps en l’espace d’une semaine ! Il faut que cela cesse !

Depuis quelques temps le problème d’insécurité est très préoccupant à Nkong-Ni en général, et à Bafou en particulier. Nous nous souvenons que pendant les deux dernières réunions du Bureau Central du Comité de Développement du Groupement Bafou (CODEGBA), ce problème a longuement animé les débats. Une commission avait même été désignée pour rencontrer les autorités administratives sur ce sujet.

De manière récurrente on note, du nord au sud et de l’est à l’ouest, des coups de vol par-ci et des agressions par là.

Le 26 mars 2011 à Séssa, plus précisément à Mbih 2 (dans le quartier de Fo’o Lo’h), le corps inanimé d’un des enfants de Fo’o Sah-Ngong a été retrouvé sur la route, à quelques centaines de mètres de son domicile. Les causes du décès de ce garçon réputé dangereux n’ont pas été élucidées; toutefois, connaissant la vie qu’il menait, deux hypothèses sont possibles : soit il a été victime de la justice populaire après un forfait, soit il a été victime du règlement de comptes de la part certains de ses complices.

Une semaine jour pour jour, toujours à Sessa, cette fois à Melekouet, à moins d’un kilomètre du lieu du précédent crime, un autre hors-la-loi, prénommé Jean, a trouvé la mort. D’après les témoignages des habitants de ce quartier, ce garçon faisait peur à tous. Le défunt aurait abattu deux porcs appartenant à la femme de son oncle. Au moment où le tristement célèbre Jean s’apprêtait à cuisiner un des fruits de ses rapines, son cousin Salvador, fils de la pauvre femme, est venu, tout plein de rage et avec l’intention de lui dire qu’il faut que cela cesse. Le hors-la-loi étonné de la témérité de son jeune cousin a voulu, comme "cerise sur le gâteau" des porcs volés à sa mère, l’envoyer à l’hôpital pour lui faire comprendre que personne n’a le droit de lui parler. C’est là où la bagarre a commencé. Salvador, se sentant vraiment en danger a trouvé un morceau de bois à portée de sa main et s’en est aussitôt servi. Malheureusement le coup a touché Jean à un point vital. Voyant ce "Goliath" s’écrouler, Salvador s’est rapproché de son cousin et a trouvé qu’il était plus touché qu’il ne le pensait. Avec l’aide de ses autres frères, il a emmené Jean à l’hôpital. Après les premiers soins, Jean a malheureusement rendu l’âme, et Salvador a fondu dans la nature.

Ces deux morts donnent à réfléchir : Lorsque les populations commencent à opter pour la justice populaire ou par le règlement de comptes en face à face, on doit se poser des questions car l’Etat en créant des unités administratives voudrait rapprocher l’administration des administrés afin de mieux les servir.

Face à ce problème d’insécurité, les autorités de Nkong-ni en général et en particulier le commandant de la Brigade Territoriale de Gendarmerie sont interpelés, car les populations se plaignent de l’indifférence de ce commandant face aux plaintes des uns et des autres. Il se pourrait même qu’il fait la sourde oreille quand on lui dénonce les mauvais éléments. Son indifférence inquiète sérieusement les habitants au point où certains se demandent s’il n’est pas de mèche avec ces hors-la-loi.

Vivement que la sécurité revienne, car sans la sécurité des personnes et des biens, la paix si cher au Président de la République, Son Excellence Paul Biya serait un mot creux et vide de sens.