Promotion au grade de Professeur de Mme Wamba Rodolphine Sylvie

Détails

Publié le jeudi 5 janvier 2012 12:46

A l’issue des travaux des 25^ème et 26^ème Sessions du Comité Consultatif des Institutions Universitaires (CCIU) présidés par le Ministre de l’Enseignement Supérieur du 13 au 17 Décembre 2011 à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé , Mme Wamba a été promue au grade de Professeur titulaire des universités. Elle accède ainsi au grade le plus élevé de la carrière universitaire.

Cette femme au parcours exceptionnel avait déjà attiré l’attention du Magazine du Ministère de l’Enseignement Supérieur « Sup-infos », n° 7, Avril 2008. Avant toute présentation de cette Femme de Belles-lettres, nous vous invitons à lire ci-dessous in extenso, son portrait qui avait été peint à l’époque dans ce journal :

« COURONNEMENT »

Le Chef de Cellule de la Promotion de la Solidarité Universitaire :

Rodolphine Sylvie Wamba, une muse dans la pléiade

Première femme universitaire titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) au Cameroun, Rodolphine Sylvie Wamba, est l’une des enseignantes chevronées de lettres à l’ENS. « Sup-Infos » ausculte le parcours de cette esthète du verbe bon teint.

Epoustouflante trajectoire universitaire que celle de Rodolphine Sylvie Wamba, à la lecture de son curriculum vitae qui marque quatre bornes chronologiques fortes. La première indique une brillante admission au baccalauréat A4 à 18 ans, la seconde, un succès remarqué au DEA à 23 ans et la troisième, le couronnement de la recherche à 30 ans par une Thèse terminale obtenue sur les hauteurs de la Bretagne à Rennes 2.

Le nec plus ultra de cette sémillante saga intellectuelle et scientifique sera l’aboutissement académique, dans la même institution, d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en Littérature française, option Narratologie et Stylistique. Au passage, elle aura empilé de diplôme de second cycle de l’Ecole Normale Supérieure et un parchemin en informatique.

Nous aurons omis les grands prix, les majorats, les accessits et les satisfécits des grands maîtres du temple sapientiel.

Rien ne contraignait pourtant cette descendante de la noblesse Bafou à se surpasser. Car, son grand-père, Paul Jongo, était le fils adulé de Kana 1^er. 12^ème chef supérieur Bafou. Cette institution traditionnelle forme avec Foto, les deux chefferies de 1^er degré du département de la Menoua. L’on y retrouve aussi des dynasties séculaires à l’image de Foréké, Balessing, Baleveng, Bamedou, Fosso-wentcheng, Fongo-Tongo, Fossong-Elelem, et j’en oublie. Elle n’avait certainement plus besoin de rendre illustre, un nom qu’on lui avait transmis avec gloire. Car, par le lien du mariage, Ndogmo Guimkeng va se muer dans les délices onomastiques d’une stèle africaine de la science : Henri Wamba. Cet éphèbe, disciple adulé de Germain Ndjieunde, onctueux et somptueux, avare de parole et généreux au sourire, est depuis 2003, l’un des plus brillants Africains agrégés des sciences de gestion.

Leur rencontre sulfureuse en 1989 ne peut mieux s’écrire que dans un roman à l’eau de rose. « Sup-Infos » retient de cette plantureuse idylle que le professeur Wamba va succomber à l’irrésistible magnétisme d’une Rodolphine Sylvie en grandeur nature, en stature et s’étirant sur de longues jambes essorantes. Un an plus tard, il lui passera l’alliance au doigt et le gène nuptial qui féconde les intelligences et fertilise la trajectoire qui conduit au professorat et à l’éternité. L’univers familial n’est pas qu’amour, énamour et glamour. Le module gagnant repose sur la maîtrise et l’appropriation du doute méthodique cher à René Descartes, l’observation, l’hypothèse, la vérification et la loi, paradigme inspiré par Gaston Bachelard et l’antériorité de la théorie aux hypothèses prescrite par l’audacieux épistémologue américain Alan F. Chalmers.

A l’actif de l’œuvre académique du professeur Wamba, au féminin, on dénombre une vingtaine d’articles scientifiques dont deux ouvrages de haut vol : « Les chauves-souris de Bernard Nanga : une approche structurale du récit » et « Les formes artistiques dans la production littéraire de Bernard Nanga » et in fine l’appartenance à douze sociétés savantes de par le monde dont l’Association pour les Etudes Littéraires africaines (APELA) en France et le Conseil International d’Etudes Francophones (CIEF) aux Etats-Unis.

Racée, accorte, diserte, Rodolphine résume son secret en une phrase : « Cette accession au magistère, cinq ans seulement après mon passage au grade de Chargé de Cours, est le fruit d’un travail d’enseignement et de recherche de qualité acharné et sans répit ».

Modèle, fidèle et adèle, Rodolphine Sylvie Wamba est une mère affectueuse de cinq enfants (Jean Martial, Francine Merveille, Samy James, Stevia, Henri Brayan) au génie embryonnaire. De nombreux autres défis jalonnent son chemin vers l’excellence et la perfection, notamment la structuration savante d’une pensée scientifique fondamentale et en apesanteur.

J.P.M.

Ce couronnement académique annoncé depuis avril 2008 dans « Sup-Infos » est désormais effectif. Pour actualiser ces informations qui datent de 2006, année de son passage au grade de Maître de Conférences, nous allons dire que sur le plan administratif, Professeur Rodolphine Sylvie Wamba occupe toujours le poste de Chef de la Cellule de la Promotion de la Solidarité Universitaire au Ministère de l’Enseignement Supérieur.

Depuis 2006, les activités de recherche du Pr. Rodolphine Sylvie Wamba se sont intensifiées. Ainsi, elle compte à son actif une trentaine d’articles dans des revues scientifiques de haut niveau et trois ouvrages dans son domaine de spécialité. Pour ce qui est de l’encadrement des étudiants et jeunes chercheurs, elle a déjà dirigé une quarantaine de mémoires de masters et DIPES II ainsi que trois thèses de Doctorat /PhD. Ses activités scientifiques sont régulièrement ponctuées de participations aux colloques et séminaires internationaux, contribuant ainsi au rayonnement scientifique institutionnel et partant du Cameroun et même de l’Afrique.

Les multiples distinctions honorifiques parmi lesquelles : Le Diplôme de l’Excellence académique féminine 2008 et Le Diplôme de l’Excellence administrative féminine 2009 témoignent à suffisance l’engagement et la rigueur dont le Professeur Rodolphine Sylvie Wamba fait montre.

A l’intention des étudiants, le Professeur Rodolphine Sylvie Wamba intervient dans les domaines suivants : Linguistique française générale, Stylistique française, Narratologie, Français en Francophonie (Sociolinguistique), Littératures francophones d’Afrique, Sémiotique des textes, Grammaire française, Communication écrite et orale, Morphosyntaxe, Lexicologie, Méthodologie de la recherche.

La crédibilité des travaux de recherche de ce nouveau Professeur tient aussi à son appartenance à plus d’une douzaine de sociétés savantes et laboratoires de recherches, notamment :

- Membre de l’Equipe de Recherche sur la diversité Littéraire et Linguistique du monde Francophone (ERELLIF), actuellement Laboratoire PREFIcs EA 3207 (Plurilinguismes, Représentations, Expressions francophones, Information, communication, sociolinguistique) Rennes 2 - France.

- Membre du Centre d’Etudes Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines (CELFA) de l’Université de Michel de Montaigne Bordeaux 3 – France.

- Membre de deux réseaux de chercheurs de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) :

1) Etude du Français en Francophonie (EFF),

2) Sociolinguistique et Dynamique des Langues (SDL).

- Membre du Collectif Inter Réseaux en Didactique des Langues (CIRDL) de l’AUF.

- Expert-Consultant de l’AUF.

- Membre du Réseau Francophone de Sociolinguistique (RFS) – France.

- Membre du Cercle d’Etudes Littéraires et Sémio linguistiques de Yaoundé (CELSY)- Cameroun.

- Membre de l’Association camerounaise des Femmes Enseignantes du Supérieur (AFESUP)

- Membre associée de l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU)- Paris.

-Membre du Comité scientifique et de lecture de plusieurs revues spécialisées.

A travers cette consécration, le peuple Bafou en général et les femmes en particulier se voient ainsi très honorés car, dans ce cercle très restreint du savoir, la gent féminine était absente. La plus grande fierté vient du fait que non seulement elle est la première femme à Bafou à accéder à ce grade, mais la première femme au Cameroun dans cette spécialité.

Rejoignant à ce Top du magistère son mari, Henri Wamba, l’éminent Professeur titulaire Agrégé des Sciences de Gestion et de la Finance de carrière internationale, Madame Rodolphine Sylvie Wamba vient par ce couronnement faire partie des rares couples camerounais Professeurs titulaires des Universités. Les communautés Menoua en général et Bafou en particulier se trouvent ainsi honorées par cette palme d’or de la Caste de l’intelligentsia.

Etant donné qu’elle a déjà atteint les cimes sur le plan académique, il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter plusieurs autres couronnements dans le domaine administratif et une production littéraire digne de la présentation qui vient d’être faite d’elle.

En ce début de l’an de grâce 2012, bafou.org et son équipe rédactionnelle adressent ses sincères félicitations au Professeur Rodolphine Sylvie Wamba et lui souhaitent ainsi qu’à toute sa famille les vœux les meilleurs de santé, prospérité et de longévité.

• < Précédent
• Suivant >