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Fanews by Faboba

Nouvel éclairage sur l’hymne Bafou par Moho Lekouet

CD

AH ZOOP FOUOH

En date du 5 mars 2012, vous avez publié dans les colonnes de bafou.org un texte de l’hymne ou chant patriotique Bafou accompagné de la chanson elle-même en version MP3. Cet te publication a suscité beaucoup d’intérêt auprès de vos lecteurs qui ont été nombreux à féliciter l’initiative. Mais, personnellement, je l’ai trouvé incomplète et voudrais, pour répondre aux interrogations de Frédéric Dongmo et d’autres, apporter par la présente, un nouvel éclairage sur le sujet afin de célébrer comme il se doit nos hommes de génie et apporter un début de réponses aux questions suivantes :

1. Dans quelles circonstances a été créé le chant patriotique ou hymne Bafou et qui en sont les auteurs ?

2. Quelle est le message véhiculé par cette chanson ?

3. Quelle peut être la traduction en Français de ce chant patriotique ?

4. D’où nous vient la version en MP3 publiée par bafou.org ?

5. Pourquoi y a-t-il tant de similitude entre l’hymne Bafou et celui de la chefferie Bandjoun ?

A/- LES ORIGINES DE L’HYMNE BAFOU :

Selon les résultats concordants de nos investigations auprès du Chef Supérieur Bafou, des notables de la cour comme Moho Sob NGUIMAPI et d’autres dignitaires Bafou tels que le vénérable patriarche Nkem TSOBZE Jean, Moho Tchuetssuie FOZEU PEUJIO Africa Félix et papa KUETE Edouard, nous pouvons retenir ceci :

Moho Télong NKEMGAH Pierre, fils de Moho Tei-tsa, notable de la cour royale installé non loin de la chefferie Bafou est un jeune commando fraichement rentré du front après les opérations militaires de pacification de l’ouest à la veille et au lendemain de l’indépendance. Il a ramené plusieurs chansons qu’il mime à ses moments perdus. Son ami Moho Teyo NTSAMO NGUIAGA Etienne, technicien de génie rural, apprécie la mélodie des chansons et lui propose d’en changer les paroles pour les adapter aux réalités propres à Bafou. Les deux compères vont s’atteler avec plus ou moins de bonheur à cette tâche qui n’avait qu’une ambition ludique. Nous sommes en 1960 et, ne l’oublions pas, le Chef Bafou Fo’o Ndong NGOUADJIO Jean a été sauvagement assassiné dans la nuit du 28 au 29 Septembre 1959. Cet évènement funeste va énormément influencer la vie à Bafou et le travail des deux amis s’en ressentira. Ainsi, dans le répertoire du jeune NKEMGAH Pierre qui vient de quitter le drapeau, plusieurs chansons adaptées au contexte culturel Bafou deviendront « A z’oop le lock ndzing », « A z’oop Fou’hou » ou encore « Nga’h Ntshi’ih ». Nous nous attarderons sur les deux premières qui ont finalement donné lieu à la création de l’hymne Bafou.

La première chanson, « A z’oop le lock ndzing », s’exprime avec les mots suivants :

A z’oop le lock ndzing

1. A’Fou’hou ! A’Fou’hou Tèh-ndong megang mè zieh weuk wouh’

2. Pêêh wouh’eti Pêèh wouh’eti Ndem hi’i le gh’euh mè zihèh weuk wouh’

3. Pêêh siack’ nei Pêêh siack’ne Ndem hi’i le gh’euh mè zihèh weuk Fou’hou

4. A’Fou’hou ! A’Fou’hou Tèh-ndong megang mè zieh weuk wouh’

La deuxième chanson intitulée « A z’oop Fou’hou », est constituée du texte suivant beaucoup plus long :

A z’oop Fou’hou

1. Peuk gho’h ngoôh te temne teuh ngong Fou’hou

2. Ntchouti wooh nkeu’h pi peck lè lock ndièh Fou’hou

3. Ngong Fou’hou si ngôh ngong si’ih

4. Ngning tshi’h ntang Fou’hou, mbôh ngang ngho’h kwê’h

5. Ngning hi’i le tsihè Fou’hou zeck jioh, a le lock nouneneu te ntsih

6. Ndem ghôh ke tsa’ah weuk, ‘mbi’ing tchui weuk ndzèhè nouneu

7. Peck ghoh nteu Fou’hou ... Peck ghoh nteu Fou’hou,

8. mbong nda’h ta’h nouh .... mbong nda’h ta’h nouh ...

9. Méh fouh li’h kweu’h, a kôh ke ngheuh Ndem mè wouh

10. Fo’o Ngouadjio le kweu’h nè la’a zi’h

11. Pa’h Yessu Christo le kwê’h tou’hou pouôh menong

12. Mia-miah a’a woutih nè lezing tsih mêh la’ah zouck z’h’êh

13. Ngning hi’i le tsihè Fou’hou zeck jioh, a le lock nouneneu te ntsih

14. Ndem ghôh ke tsa’ah weuk, ‘mbi’ing tchui weuk ndzèhè nouneu

15. Pech ghoh nteu Fou’hou ... Pech ghoh nteu Fou’hou,

16. mbong nda’h ta’h nouh ... mbong nda’h ta’h nouh ...

17. Méh fouh li’h kweu’h, a kôh ke ngheuh Ndem mè wouh

Notons pour mémoire que le paragraphe ci-dessous, faisant partie intégrante de la première version de l’hymne, a été par la suite supprimé pour des raisons évidentes :

Peck tsa’h-tè Ahidjo po’ô Foncha

Ntsa’h-te me ngom’na, tsa’h-te Tè-ndong’megang

Nguè Ndem ya’a meteuh mbou pop

Pôh lock sa’ah la’a, ndock ngueuôh me mvôh’oh

A ce stade, nous pouvons dire que le chant patriotique ou hymne Bafou a pour co-auteurs, Moho Télong NKEMGAH Pierre encore vivant et Moho Teyo NTSAMO NGUIAGA Etienne aujourd’hui décédé. Les photos que nous avons pu obtenir sur les intéressés sont jointes au présent texte. Sous la bannière du Mendzong qui est considéré comme l’armée du chef, les deux précurseurs de l’hymne Bafou ont constitué une équipe de chanteurs qui l’exécutaient chaque fois qu’un évènement public était prévu à la place des fêtes de la chefferie. Ainsi, cette chanson, localisée seulement à Ntsingfou autour de la chefferie, s’est petit à petit étendue dans tout le groupement. Elle sera publiquement exécutée en 1961 quand Dr Paul KANA montera au trône laissée vacant par la mort brutale de son père et aussi quand il sera officiellement installé Chef de 1er degré le 30 mars 1990 en présence du Gouverneur de l’Ouest. Par la suite, les populations Bafou installés à l’extérieur ou dans la diaspora ont commencé à intégrer l’exécution de cet hymne dans leurs manifestations publiques à caractère culturel et sportif. Avec l’avènement de Fo’o Ndong Victor KANA III dans la vie publique à Bafou, notre hymne, tel que nous le verrons ci-dessous, connaitra un tournant décisif dans son histoire.

B/- L’HISTOIRE DE LA VERSION NUMERIQUE DE L’HYMNE BAFOU

DONFACK Célestin, de son nom d’artiste Cedon Detto, a fait ses études primaires et secondaires à l’Ecole Saint Thomas de Bafou, au Collège Saint Laurent de Bafou et au Collège de la maturité à Douala. Il entre dans la vie active comme enseignant au Collège Terenstra et à l’ENIEG de Bertoua. Sur le plan artistique, il est Professeur de musique, titulaire d’un Diplôme de solfège et de guitare, Division II ascendant CAFRAD. Artiste musicien, il a déjà produit deux albums et a écrit un livre de musique intitulé "LA PREUVE MUSICALE" à paraître bientôt.

A la demande expresse du chef supérieur Bafou, DONFACK Célestin est entré en studio entre septembre 1999 et janvier 2000. Au studio digital "MALABOKA" de Yaoundé, il avait reçu pour mission d’interpréter l’hymne Bafou avec des outils modernes qui ont permis l’enregistrement sur cassette et sur CD de cette chanson qui existait déjà. L’intéressé était encadré et soutenu dans cette entreprise par le Ministre Fo’o Nkong-Ni Dr FOGUI Jean-Pierre, Président de la Commission Cultures et Traditions des Forces Vives Bafou et par Moho-Lekouet DONKENG Cosmas désigné expressément Maître d’œuvre Délégué par le chef supérieur. Fo’o Gwessou KENFACK Jean, Assa’ah DONGMO Jean, ZIOTSA Mathias, Fo’o FOUENANG Christophe, Moho Ndziih DOUNTSOP Jean, KENFACK Micheline, ZEUKENG Innocent, NGOUFACK Edmond et Moho KOUEMELOCK NGUENANG Salomon ont également apporté un concours précieux pour la réalisation de cette œuvre. La livraison initiale de K7 et de CD a été entièrement épuisée à l’occasion des funérailles de feu sa Majesté Dr KANA Paul. A l’occasion du Lemoû 2009, une autre quantité -(rapidement épuisée aussi)- a été pressée toujours en K7 et en CD. Au jour d’aujourd’hui, tout porte à croire que le pressage et la distribution devraient reprendre pour satisfaire le maximum de Bafou qui aimeraient avoir un exemplaire bien à eux.

Pour le plus grand plaisir de nos délicates oreilles, notons que Cedon Detto a sorti trois versions de l’hymne Bafou. La version chantée par un chœur d’hommes et de femmes sans l’accompagnement d’un instrument de musique (version a capella), puis la version fanfare uniquement instrumentale et enfin la version mixte combinant les deux premières. D’autres chansons patriotiques célébrant toujours la grandeur de Bafou ont également été produites dans cet album : Fo’o Ndong Na’h-tema’h (salsa), zo’ôh ndeing-ndeng (ben skin), ndeck mendzong (rythme mendzong), a z’oop le lock ndzing (raggae), a z’oop le lock ngwouh’ti (salsa) et ngah-ntsih (également en versions a capella, fanfare et mixte).

Comme pour faire allusion à l’intelligence qui a permis au chef Bafou d’agrandir son village, une phrase significative peut retenir notre attention dans cette dernière chanson : « a gheu’hô me n’tchou te wêh lekong, te mein to’o mbou yi » qui se traduirait par « il va à la guerre sans avoir à la main, ni une lance, ni le moindre petit caillou». Et pourtant, il en rentre toujours victorieux.

En définitive, grâce à Sa Majesté Fo’o Ndong Victor KANA III, l’hymne Bafou comme production artistique, a désormais une existence juridique et est protégé pour avoir été déposé à la SOCINADA le 13 janvier 2000 et à la CMC (Cameroon Music Corporation) le 08 novembre 2005.

C/- QUEL EST LE MESSAGE CONTENU DANS L’HYMNE BAFOU ?

Pour répondre à cette question, nous allons d’abord essayer de transcrire cette chanson dans la langue de Voltaire et ensuite procéder à une analyse thématique des mots clés qui, en langue yemba, constituent l’ossature de ce chant patriotique.

I.- Essai de traduction du chant patriotique Bafou en langue française

Nous étions désemparés et déboussolés dans le pays Bafou.

Et avons réuni les enfants qui nous ont aidés à lutter pour Bafou.

Le pays Bafou est un pays béni de Dieu.

Si quelqu’un instaure la duplicité ou la trahison à Bafou, celui-là va mourir.

La personne qui avait fondé notre Bafou-ci l’a fondé avec la vérité.

Dieu doit avoir pitié de nous et toujours nous montrer le chemin de la vérité.

Nous sommes à Bafou, …. Nous sommes à Bafou,

Nous n’avons qu’une seule parole ..... seulement une parole !

Nous allons mourir un jour, mais ça fait quoi ! Dieu est là et il veille.

Fo’o Ngouadjio est mort pour son pays

Comme Yésus Christo est mort pour l’humanité.

Un grand bravo à ce nom que l’on célèbrera toujours

La personne qui avait fondé notre Bafou-ci l’a fondé avec la vérité.

Dieu doit avoir pitié de nous et toujours nous montrer le chemin de la vérité.

Nous sommes à Bafou, …. Nous sommes à Bafou,

Nous n’avons qu’une seule parole ..... seulement une parole !

Nous allons mourir un jour, mais ça fait quoi ! Dieu est là et il veille.

A’fou’hou .... A’fou’hou Tê-Ndong Mègang, nous sommes nés là-bas !

Félicitez .... Félicitez Dieu qui a fait à ce que je naisse là-bas

Remerciez .... Remerciez Dieu qui a permis que je naisse à Bafou

A’fou’hou .... A’fou’hou Tê-Ndong Mègang, nous sommes nés là-bas !

II.- Analyse thématique pour décrypter le message de l’hymne Bafou :

Certains mots clés reviennent constamment dans le chant patriotique Bafou pour en permettre la compréhension :

Ntem’nè : le verbe s’entrechoquer, ne pas bouger facilement annonce une idée de foule, de grand nombre, de forte population à Bafou. Mais dans le contexte de cette chanson, l’assassinat brutal de Fo’o Ndong Ngouadjio a créé une psychose telle que les Bafou étaient perdus, déboussolés, désemparés et ne savaient plus où donner de la tête. D’où la notion de Ntem’nè.

Ntchouh’ti wo’o nkeu’h : Il était alors question de réunir les enfants qui ont lutté pour faire grandir Bafou pour qu’ils regardent la réalité en face car c’est encore sur ces enfants que repose l’avenir de Bafou. Cela pourrait également matérialiser la fougue vindicative de ces jeunes Bafou qui ont fondu au Sud de Bafou avec rage et rancune pour venger, comme cela s’était vu, l’assassinat de leur Roi.

Ngong Fou’hou : importance du mot « ngong » qui signifie monde ou pays. L’auditeur doit avoir une idée sur le vaste territoire de Bafou et surtout sur sa grandeur.

Ngong Fou’hou si ghôh Ngong Si’h Le monde (ou le pays) Bafou est le monde (ou le pays) de Dieu.

Ngnin’hè tsihi’ ntang Fou’hou : celui qui instaure la duplicité, le mensonge, la félonie, la traitrise à Bafou ;

Mbo ngang fou kweuh : celui-là va mourir ! Ici on se souviendra de la mort brutale de la femme du chef Fo’o-Ndong Ngouajio qui avait livré le monarque à ses bourreaux de la nuit du 28 au 29 Septembre 1959. C’est au cours des obsèques du chef, précisément pendant la danse des veuves, que la traitresse est tombée raide morte sans que personne n’ait porté la main sur elle. Souvenons-nous également du traitement qui avait été infligé au prince PIA NOH, de son vrai nom TSAFACK François, pour avoir osé essayer de tenter de mettre un terme à la vie de l’actuel monarque dans la fatidique matinée du 27 mars 1995. Cela démontre à suffisance que cette strophe du chant patriotique Bafou s’adapte tout à fait au temps passé, au temps présent et même à l’avenir.

Gning yi le tsi’èh Fou’hou zeck jiô, a le lock nou’neneu te ntshi’h : celui qui a fondé notre Bafou-ci l’a fondé avec la vérité ou sur la vérité. Insistance sur le mot vérité, sur le respect de la parole donnée par opposition à la félonie et à la duplicité.

Ndèm fou ke tsa’h wèk é tsui wèk e’ndzèh nouneu : Dieu aura pitié de nous et nous montrera le chemin de la vérité.

Peck ghoh nteu Fou’hou, mbong nda’h ta’h nouh : à Bafou, nous n’avons qu’une parole, qu’une seule parole. Ceux qui ont une seule parole, une parole unique, sont des hommes de parole ou hommes de confiance.

Fo’o Ngouadjio le kweuh nè la’a-zi, pa’h Yésu Christo le kwèh tou’hou pouoh menong. Appréciez l’analogie entre le sacrifice suprême du chef Fo’o Ndong Ngouadjio Jean, (assassiné dans la nuit du 28 au 29 Septembre 1959) pour Bafou et celui de Jésus Christ, mort sur la croix pour sauver l’humanité.

Peck siackne Ndem hi le g’heuh mè zihê wek Fou’ouh, nous nous devons de célébrer Dieu, le remercier et lui être reconnaissant pour avoir permis que nous naissions à Bafou. Apprécions l’élan de patriotisme élevé qui frise même le chauvinisme. Nous l’illustrons avec cette anecdote : Lorsque Messa Abel ZOLEKO, le père du Ministre ZAMBOU ZOLEKO Joseph est rentré de son premier voyage en France, en décrivant Paris à ses interlocuteurs, il a déclaré ceci : « Du sommet de la Tour Eifel où je suis monté, j’ai vu que Paris était aussi étendu que . . . . . le Bafou de Tê-Ndong Megang » : C’est tout dire !

Dans le chant patriotique qui vient d’être ainsi décortiqué, le portrait des valeurs qui sous-tendent les Bafou se résume en définitive sous les vocables suivants : la vérité, le respect de l’engagement pris ou de la parole donnée, la grandeur, la fierté ou l’orgueil d’être né Bafou, la crainte et le respect de Dieu, Dieu le Créateur de tout et toutes les divinités protectrices du village, l’amour de sa patrie, le respect de l’autorité établie et de toutes les structures de maintien de l’ordre.

Un autre Bafou nommé Hap-Fout-Da’a Man a résumé tout cela dans une de ses chansons :

« Ngning nang ngong kong’ho Ndem,

Ngning nang ngong kong’ho Ndem,

E’mbi’ing nkong’ho ndeuk’h pôo me commando.

Mê-lah mi te ndeuk’h pôo me commando,

Mbo e’piah le m’hag la’ah»

Traduction :

« Ici-bas, nous devons aimer Dieu,

Ici-bas, nous devons aimer Dieu,

Puis aimer le Blanc et les commandos

Car sans le Blanc et les commandos

Les fous auraient mis le pays en péril »

D/- SIMILITUDE ENTRE L’HYMNE BAFOU ET CELUI DE LA CHEFFERIE BANDJOUN

Ce n’est un secret pour personne que nos frères de la chefferie de 1er degré de Bandjoun (Région de l’Ouest) ont une chanson qui ressemble étrangement au chant patriotique Bafou. Grâce à la couverture par les médias des évènements culturels dans cette communauté sœur à Douala ou à Yaoundé, nous avons pu constater la similitude de mélodie entre la chanson des Bandjoun et celle des Bafou.

Dans les casernes, les commandos venaient de tous les départements de l’Ouest et ont pu ramener, chacun chez soi, ces mélodies qui ont par la suite été adaptés à leur langue et aux réalités de leur terroir. En citant l'exemple du Botswana et de l'Afrique du Sud, Eric NOUPOUWO nous a parlé de la vacuité du combat des mélodies des hymnes. Nous n’allons donc pas perdre du temps à épiloguer sur le sexe des anges. L’hymne Bafou existe. Il est déposé et bénéficie de la protection des structures que l’Etat a mises en place pour sauvegarder la propriété intellectuelle des œuvres de l’esprit. Si l’on nous imite ou nous copie, c’est dire que nous avons quelque chose d’excellent à faire prospérer.


CD

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Kemgah

Moho Telong KEMGAH Pierre

Teyo Tsamo

Moho Teyo TSAMO NGUIGA Etienne

Cedon

CEDON DETTO

Cedon

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