Dans le cadre des préparatifs du Lemoû 2013 Bafou.org avait recueilli les impressions de deux patriarches pour vous
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- Publié le lundi 23 décembre 2013 16:55
Ci-dessous les interviews de S.E. Fozang Menguem DONTSOP Paul, et de Sa Majesté Fo’o La’a-chui DJOUAKA Henri
S.E. Fozang Menguem DONTSOP Paul, vous êtes Administrateur Civil Principal, vous avez occupé tour à tour les postes de Préfet, d’Ambassadeur du Cameroun en URSS, de Ministre et de Ministre d’Etat. Après votre retraite somme toute bien méritée, vous avez été intronisé Chef de troisième degré du village Menguem dans le Groupement Bafou. Vous avez été Vice-président du Comité d’Organisation des Funérailles de feu Fo’o Ndong Dr Paul KANA II, de même vous avez été désigné conseiller-facilitateur au Comité d’Organisation du Lemoû 2009. Vous êtes aujourd’hui Vice-président d’honneur du Lemoû 2013.
A ces titres, Excellence,Majesté, quel regard portez-vous sur l’Organisation du Festival Culturel Bafou Lemoû 2013 ?
Il faut déjà remercier les jeunes qui sont au Comité d’Organisation de ce Festival. Ils ont amélioré l’organisation, tout en changeant le nom de cette fête qu’on appelait d’abord « Big Day Fo’o »pour la baptiser « LEMOÛ ». La volonté qui anime les uns et les autres dans le Comité d’Organisation montre que ce sera sûrement un grand succès. Même s’il est vrai que la pluie nous surprend ces derniers temps, j’ai la conviction qu’elle ne nous surprendra pas. J’ai noté avec beaucoup de satisfaction, l’unité des Bafou autour de l’organisation de cette fête, car on n’avait pas encore vu les Bafou réunis autour d’un même objectif comme c’est le cas maintenant. Tous veulent que cette fête soit à l’image de grandeur et de solennité qui caractérise les Bafou. Je suis fier comme vous d’être Bafou. C’est avec cette fierté que j’ai aussi en mon temps servi dans l’Administration en me disant que ce n’est pas un Bafou qui doit faillir à un poste. En notre temps, l’Ouest n’était pas facile, mais j’ai fait de mon mieux pour être tout puissant de l’Ouest. Je suis fier d’avoir été aussi valablement remplacé, que ce soit par le Ministre d’Etat LEKENE DONFACK ou par le Vice-premier Ministre Jean NKUETE. Je suis très heureux d’avoir été remplacé par ces jeunes frères qui en savent plus et qui se donnent aussi un peu plus.
Nous ne devons pas seulement le dire de bouche que nous sommes un grand Groupement. Il n’est pas normal que nous n’ayons pas de foyer à Yaoundé. Nous sommes presque le seul grand village qui n’a pas de foyer à Yaoundé. Nous constatons cependant avec bonheur que le Lemoû nous apporte beaucoup. La construction de la tribune par exemple est très appréciable. Je souhaite que cet esprit du Lemoû soit maintenu pour que tous les deux ans chaque Bafou contribue à la construction de son Groupement.
J’ai été récompensé par le Roi des Bafou après ma retraite. Je n’ai jamais cessé de le remercier et de lui exprimer ma gratitude. D’ailleurs à chaque occasion que la chefferie sollicite les Bafou, toute ma grande famille à qui le Roi a donné cette chefferie de troisième degré se manifeste. Même si nous ne sommes pas les premiers, je crois que nous occupons une place de choix. Il faut noter que notre grand père Menkem Tessa’a-Ndioh est un descendant direct de la chefferie supérieure Bafou et contribuer à la construction de Bafou pour nous ne date pas d’aujourd’hui.
Majesté, en votre qualité de patriarche, quel message à l’endroit de la jeunesse ?
Je dois dire que rien ne dépasse la patience ici-bas. Il n’y a aucun problème qui a de solution vraiment définitive. On doit donner un meilleur encadrement aux jeunes d’abord. On doit prôner la parenté responsable et recommander l’école aux enfants. Les enfants doivent accepter de se battre, de souffrir. C’est le prix à payer. En 1948 par exemple, quand je quittais le village, je n’avais pas un abri sûr. Aujourd’hui, nous envions tous les professeurs comme le Pr Jean Louis DONGMO, le Pr TSALEFAC…. Les jeunes doivent comprendre que c’est au prix de beaucoup d’efforts et de sacrifices qu’ils sont arrivés à ce niveau. Les jeunes doivent se battre. Chaque jeune doit donner le meilleur de lui-même pour être au sommet de son domaine, même si la conjoncture est, nous ne le contestons pas, très difficile. Je vous remercie.
Sa Majesté Fo’o La’a-chui DJOUAKA Henri, Ingénieur Général des P&T, avant votre retraite vous étiez Directeur Général Adjoint de INTELCAM devenu CAMTEL. Vous êtes, entre autres, Commandeur de l’Ordre National de la Valeur. Vous avez joué un rôle important dans l’opération « sauvetage » de S.M. Fo’o Ndong Victor KANA III. Vous êtes aujourd’hui Chef du Village La’a-chui dans le Groupement Bafou. Vous êtes Vice-président du Comité d’Organisation du Lemoû 2013 et Président de la Commission Protocole.
Monsieur le Président comment est organisé le protocole traditionnel à Bafou ?
Permettez moi d’abord de remercier le Comité d’Organisation pour cet interview, je saisis l’occasion pour exprimer ma gratitude au Roi des Bafou qui a bien voulu m’associer à l’organisation de cet évènement.
Le Protocole traditionnel à Bafou est instruit par le Roi des Bafou, S.M. Fo’o Ndong Victor KANA III, Chef Supérieur de 1er degré du Groupement Bafou. Il est organisé de la manière suivante :
- Au sommet le Roi des Bafou assisté de sa cour
- Ensuite les Chefs de villages qui sont de deux ordres :
* les villages qui ont été annexés comme Tchoutsi par exemple
* les villages créés par les différents Rois des Bafou, suivant une procédure définie par la cour royale
Dans les deux cas, l’ordre de préséance va du plus ancien village au plus récent.
Après les chefs des villages, il y a les chefs des quartiers, obéissant au même schéma ci-dessus.
Sa Majesté, quels sont les défis à relever par la nouvelle génération pour porter toujours plus haut le flambeau de Bafou ?
Vous savez, le vecteur de développement a été longtemps porté par les hauts commis de l’Etat, originaires de Bafou : Ministres, Ambassadeurs, Conseillers techniques, Directeurs Généraux, Directeurs, Députés, Maires, …. Avec la mondialisation, ces valeurs sont devenues insuffisantes. C’est pour cela qu’il faut se féliciter de la montée louable d’entrepreneurs Bafou, surtout ceux soucieux du développement de ce groupement car c’est à travers ces derniers que le plus grand défi de la création d’emploi aux jeunes méritants sera relevé.
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