Sur la route du Lemoû 2013

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Publié le jeudi 26 décembre 2013 13:37

Aux termes du Lemoû 2009, le Roi des Bafou, S.M. Fo’o Ndong Victor KANA III, avait aussitôt commencé à penser à l’édition suivante. Cette fête qui au départ avait une périodicité biennale n’a pas pu avoir lieu en 2011 pour plusieurs raisons : il fallait, d’après le rapport de l’édition 2009, mener « une bonne réflexion sur la fréquence de l’organisation du Lemoû ».

Le concept de cette fête n’étant pas bien compris par les membres du Comité d’Organisation de l’édition 2009, il avait été demandé au Roi Bafou de mettre en place une commission devant définir clairement ce qu’est le Lemoû car, pour la Commission « Culture et Traditions » des FOVIBA, Lemoû voudrait dire "délibérer"ou "délibération". Pour cette commission, il était question de « valoriser le concept de « Nguia-Lemoû » (la case de délibérations) où les corps constitués se réunissaient pour prendre les décisions les plus importantes dans les chefferies traditionnelles ». Pour le Roi Bafou et beaucoup de patriarches, Lemoû renvoie plutôt à la fête et par conséquent Nguia-Lemoû est la case des fêtes. La case de délibérations est plutôt le Nguia-Lefem.

Face à ces divergences d’explications et aux chevauchements observés dans les commissions au Lemoû 2009, une révision de la feuille de route du comité d’organisation s’est avérée indispensable. Le calendrier politique du pays est venu en rajouter à ces difficultés qui ne trouvaient déjà pas de solutions. C’est ce qui justifie le temps qui s’est écoulé entre les deux éditions (2009 et 2013). La mise sur pied du Comité d’organisation du Lemoû 2013 aurait donné beaucoup de nuits blanches au Roi Bafou car, Assa’a Nwelah MOUAFO Louis Marie qui avait présidé ce comité en 2009 voulait vraiment que le Roi désigne un autre fils Bafou pour l’organisation de la nouvelle édition. Il a fallu que le Roi Bafou et les notables lui imposent de présider le Lemoû 2013 à la réunion du 10/02/2013 pour que l’organisation de cette édition devienne effective.

Le Comité d’Organisation désigné par le Roi des Bafou, S.M. Fo’o Ndong Victor KANA III, a été rendu public au cours de l’Assemblée Générale du Comité de Développement du Groupement Bafou (CODEGBA) du 24 Février 2013. Ce comité comprenait : un président d’honneur, trois vice-présidents d’honneur, un président, un premier vice-président et onze vice-présidents, un secrétaire général et son adjoint, un trésorier et son adjoint, deux commissaires aux comptes, des conseillers-facilitateurs. Chaque commission est présidée par un vice-président et comprend plus d’une vingtaine de membres. Un réajustement de comité a encore été fait par le Roi des Bafou le 09/09/2013, pour ajouter un vice-président d’honneur et nommer les de nouveaux membres dans les commissions. Globalement, le Comité d’Organisation du Lemoû 2013 compte environ trois cent vingt sept membres. Une fois le comité installé, plusieurs réunions se sont succédé tant à la chefferie supérieure Bafou que dans les villes.

Les activités du Comité d’Organisation

Après son installation le 24 février 2013, Assa’a Nwelah MOUAFO Louis Marie et son équipe se sont mis au travail. A travers dix réunions de coordination élargie à tous les Bafou organisées à la Chefferie Supérieure Bafou, à Douala, à et Yaoundé présidées par Na’ah Temah Fo’o Ndong Megang en personne. Quatre réunions restreintes à Douala et à Yaoundé présidées par Assa’a Nwelah MOUAFO Louis Marie, ainsi que des concertations entrepris par ce dernier. Le Comité d’Organisation s’est dans un premier temps évertué à la grande sensibilisation des Bafou. A l’occasion de ces réunions on a eu à amender et à adopter la feuille de route du comité d’organisation, à adopter la thématique de cette édition « Ensemble pour un groupement prospère », à voter le budget prévisionnel de l’organisation de cette édition, à adopter la charte graphique, le modèle du pagne de l’évènement, etc.

Contrairement à l’édition précédente, les contributions des Bafou on tardé à venir, n’eut été la détermination du Président du Comité d’Organisation, qui a pris le gros risque de préfinancer une bonne partie des besoins avec quelques uns de ses intimes, l’organisation de cette édition aurait sûrement connu d’énormes difficultés. Le plus grand défi de cette édition était de se concentrer sur la réalisation de quelques infrastructures à Bafou, la construction de la tribune et le reprofilage de la route qui mène à la chefferie supérieure Bafou ont été le leitmotiv de cette édition, même s’il est vrai que la foire économique et agropastorale, la promotion de l’artisanat et de la culture Bafou sont au centre de cette fête.

Les activités préparatoires au niveau de la chefferie supérieure

Le Roi des Bafou et toute la cour se sont mobilisé depuis le lancement des préparatifs du Lemoû 2013.Dans ce cadre, plusieurs activités ont été entreprises par Na’ah temah Fo’o Ndong. Parmi les plus visibles, on note la réhabilitation du plus grand lieu sacré de Bafou : Menglepêh. Plusieurs autres rituels on été observés à savoir le Mengnii ou initiation des princes, l’attribution d’un nom de baptême à un nouveau clan d’âge de Mendzong. Il s’agit du clan d’âge des « Mefo’o Leguem » dont les capitaines ou « Té-nguiah-mèdzong » au nombre d’une douzaine ont été immédiatement désignés parmi les princes pour couvrir les cinq zones géographiques « Kap-la’ah » du groupement. Comme cerise sur le gâteau, le 02 décembre 2013 a eu lieu le plus grand rituel précédant un évènement d’envergure à Bafou : « Letouh’o-La’ah ». Ce rituel de purification, d’exorcisation, de « blindage » et de guérison semble plus important pour beaucoup. C’est ce qui a expliqué la présence de cette marée humaine de plus de six mille âmes à la place des fêtes de la chefferie supérieure ce jour.

Dans l’ensemble, l’apport de l’équipe de la tribune d’expression des Bafou, www.bafou.org, a été salué et encouragé par la majorité des Bafou qui, pour la plupart, sont régulièrement informés à travers ce site internet dont la ligne éditoriale porte sur la « promotion de la culture, du développement durable et de la bonne gouvernance ».

Président du Comité d’Organisation, Assa’a Nwelah MOUAFO Louis Marie, a ainsi eu le mérite d’avoir su utilisé son tact personnel pour relever ce défi qui lui a été confié par le Roi des Bafou, Na’ah Temah Fo’o Ndong Victor KANA III.

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