La Communauté Bafou de Douala en mouvement pour la désignation de son chef de communauté

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Publié le jeudi 23 juin 2011 08:02

Suite à notre article intitulé : « pourquoi la succession du représentant du chef Bafou retarde-t-elle tant a Douala ? », les différents responsables de la communauté Bafou de Douala s’activent dans l’objectif de combler ce vide qui commence à créer de problèmes même hors de cette grande métropole.

En effet, il est aujourd’hui difficile de regrouper tous les Bafou de Douala, c’est pour cela qu’on se tourne depuis un bon bout vers les Présidents des grandes associations telles que Aka’a, Cercle Culturel Bafou (CCB) de Douala, Association Sportive Bafou (ASB) de Douala, Dynamique Bafou (DYBAF) de Douala, etc.

Le 14 juin 2011, les membres de l’association Aka’a ont marqué un pas, peut-être décisif pour la résolution de cet épineux problème. Les membres de Aka’a sont constitués exclusivement des chefs des sous-familles de la communauté Bafou de Douala. Nous pouvons citer entre autres : Fo’o Nzifeng KENFACK Jean Pierre, Fokamezou FOKANA Chrétien, Fo’o Sessa Fotsagué NANKENG Fidèle, Fo’o Nzinkop DONGMO Daniel, Kem Melieuh KENFACK Benoît, Fo’o Ndziih DONFACK Fabien, etc.. A l’image de la société traditionnelle du village, les membres de Aka’a sont les « gardiens », mieux les promoteurs, de nos valeurs culturelles dans cette grande citée. Une chose reste vraie, leur pouvoir vient du peuple sans discrimination de classe sociale.

C’est ainsi que conscients du rôle qui est le leur, ils se sont réunis en conclave avec pour objectif de trouver une nouveau chef de la communauté Bafou de Douala qu’ils présenteront par la suite à Sa Majesté Fo’o Ndong Victor KANA III, Roi des Bafou. A l’issue de ce conclave, trois noms ont été retenus : le premier avec 10 voix, le second avec 07 voix et le troisième avec 04 voix.

Mais un problème s’est immédiatement posé car celui qui est venu en tête pense que ses pairs veulent l’utiliser comme bouclier dans cette bagarre à visage voilé que se livrent les postulants au trône de la Communauté à Douala. Il refuse jusqu’à présent de reconnaître ces résultats du vote auquel il a participé. Mais, il y a un adage bien connu en pays Bamiléké qui dit qu’« on arrête toujours le chef, et c’est avec le temps qu’il se calme». Ainsi nous reconnaissons tous au chef supérieur Bafou sa grande ouverture d’esprit car, il l’a démontré à plusieurs occasions pour sauvegarder les intérêts de son peuple.

Le problème de Sa Majesté Fo’o Ndong était seulement au niveau du mandat, mais nous constatons que même ceux qui ont soutenu le principe de mandat, une fois devenu chef de communauté, ne veulent plus en entendre parler. Sinon, à quand les élections dans les communautés ou les mandats des chefs sont arrivés à terme depuis des lustres ? Et pour les autres chefs qui étaient installés avant l’adoption de ce principe, sont-ils prêts à organiser les élections pour leur remplacement ?

Peut-être que les membres de Aka’a sont plus sincères que tous les autres qui conseillent à Sa Majesté d’imposer le mandat. Nous sommes sûrs qu’à la fin de leur mandat, ils ne feront pas mieux. Le pouvoir est sucré et enivre son détenteur car, comme on le dit chez nous, « il y a quelque chose dedans ».

Un autre point qu’il faut relever, c’est que nous devons éviter dans ce genre de situations des élections avec campagne car les effets d’une telle approche sont dévastateurs. L’expérience de Yaoundé en 1997 avait montré comment les camps se créaient et la communauté étaient ainsi divisée. Jusqu’aujourd’hui la communauté Bafou de Yaoundé porte encore les séquelles de la campagne qui avait été organisée à l’occasion de l’élection du chef de la communauté Bafou de Yaoundé de l’époque.

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