Interview

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Publié le lundi 2 juin 2014 09:26

Président national du CODEGBA, Tegni Dongo Jean Marie

« Nous avons jusqu’ici marché ; maintenant nous allons courir ! »

Nos félicitations M. le président, pour votre réélection par acclamation et pour un deuxième mandat à la tête du Bureau Exécutif Central (BEC) du Codegba, quelles sont vos impressions ?

Je vous remercie ; je crois que l’élection s’est très bien passée, notre bilan a été salué et apprécié par les membres du Codegba, c’est à ce titre qu’ils ont décidé librement de nous renouveler leur confiance à la tête du BEC. Nous travaillons sur une base consensuelle et nous sommes conscients qu’un jeune comité de développement comme le notre n’a surtout pas besoin de querelles inutiles qui pourraient nous freiner. Tant que c’est possible, il vaut mieux s’accorder et c’est ce que j’ai constaté

Vous êtes tout de même heureux …

Bien sur. Je suis très content, parce que quand on sert son village on doit le faire avec joie et dévouement ; c’est ce que j’essaie de faire. Le résultat est là.

Président pionnier de cette initiative de développement participatif qu’est le comité de développement, bilan élogieux après les 03 premières années, quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier et satisfait ?

Beaucoup de projets ont été réalisés. Mais au delà des projets je pense que la plus grande réalisation c’est le fait que les Bafou de partout adhèrent massivement et unanimement à ce concept développement participatif. Au regard de l’esprit de division qui régnait à Bafou c’est une grande victoire de voir que tout le monde prenne à cœur le problème de développement et pense que le Codegba est l’instrument à travers lequel ils peuvent bâtir leur village. C’est un grand succès.

La tâche a certainement été laborieuse et exaltante en même temps, qu’est ce qui a été le plus difficile ?

Il a fallu au départ sensibiliser les Bafou et les réunir autour de ce projet c'est-à-dire implanter le Codegba dans les villes, au village et à la diaspora à travers la création des antennes et comités locaux. Amener les Bafou à adhérer au projet a donc été la plus grande difficulté.

Finalement de la plus grande difficulté est née la plus grande satisfaction ….

Tout à fait. Nous avons eu pas mal de relents négatifs mais la vérité a vaincu. Ces relents se sont élevés pour des raisons que nous ne comprenons pas. Toutefois, nous mettons cela dans le compte de la difficulté à gérer le changement, parce que généralement quand il y a un changement, il faut s’attendre à ce que les partisans de l’ancien système, ceux qui pensent que les choses ne doivent pas bouger, qu’ils résistent.

Nous savons que les problèmes de santé, d’éducation et des infrastructures sont toutes aussi importantes dans le groupement ; peut-on avoir une idée des axes prioritaires de votre nouveau mandat  maintenant que vous avez pris vos marques ?

Alors, nous avons le problème de l’eau qu’il faut régler à grande échelle. Nous sommes en train de travailler sur un projet et nous allons nous battre pour obtenir des financements. Par ailleurs, il y a le problème d’électrification de certains quartiers, l’équipement en infrastructures d’établissements scolaires. Je parle ici des laboratoires équipés pour les lycées techniques par exemple, les tables-bancs, les sanitaires entre autres. Les enseignants ne sont pas en reste. Autre axe prioritaire, nous avons l’insécurité. Nombre de nos frères et parents n’osent plus se construire et équiper leurs maisons au village pour éviter d’être dévalisés comme c’est souvent le cas. Enfin, nous avons la création d’un musée à Bafou afin d’impulser le tourisme. Ce projet est bien avancé.

Parlez nous davantage des innovations et ajouts apportés au statut du Codegba …

Après 03 années de fonctionnement de notre comité de développement, on s’est rendu compte qu’il y avait des choses à modifier. Nous avons proposé et l’Assemblée Générale a adhéré au changement de certains articles. Nous avons donc crée les vice-présidents spéciaux et les conseillers spéciaux. Les personnes occupant ces postes sont censées aider le BEC dans la réalisation de certains projets. Nous avons également crée des antennes principales telles que Douala, Yaoundé et celles de la diaspora. Nous avons également crée les commissions « Jeunesse », « Accueil et protocole » et « femmes » pour veiller sur ces questions.

Sous quel signe placez-vous ce nouveau mandat ?

Nous plaçons ce mandat sous le signe de la consolidation des acquis et de l’accélération des actions. Vous savez nos premières paroles après l’élection en avril dernier, étaient que nous sommes nés et nous avons jusqu’ici marché ; maintenant nous allons courir. Cela montre bien que nous serons dans la continuité mais une continuité accélérée.

Un dernier mot peut être à l’endroit de nos internautes ?

Je joins ma voix à celle de S.M Fo’o Ndong lors de la célébration de son 20^ème anniversaire au trône, pour demander à tous les Bafou de continuer à contribuer et à contribuer plus pour nos projets de développement. Toute contribution est la bienvenue, qu’elle soit financière, morale, intellectuelle ou matérielle, et peut importe le domaine d’activité, elle est importante pour notre émergence. Une émergence dont nous serons tous bénéficiaires. J’invite donc tous les Bafou sans aucune distinction, à se joindre au Codegba.

Cliquez ici pour le rapport d'activités du CODEGBA période 2010-2013

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