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Fanews by Faboba

CODEGBA : Parole aux acteurs

Après la cérémonie d’installation du bureau national du CODEGBA, les acteurs  en présence s’expriment.. 

 

FC0101M. LANYUY Harry NGWANY

Premier Adjoint Préfectoral de la Menoua 

« L’administration va soutenir le CODEGBA »

Que représente pour vous cette cérémonie d’installation ?

Je dois avant tout préciser que je représente le Préfet qui est empêché par ce qu’il est en tournée. Pour l’administration, ce comité est un signe de challenge. C’est la preuve que le peuple Bafou est soucieux de son avenir. Ce comité qui s’est fixé des objectifs précis et évoluera selon les statuts, pour booster efficacement son développement. Nous assistons à cette cérémonie pour entériner ce comité qui joue un rôle de partenaire au développement auprès de l’Etat.

Justement le CODEGBA aurait de meilleurs résultats s’il chemine avec le gouvernement. Qu’est ce que vous leur dites en tant qu’autorité administrative ?

La politique et la vision de l’Etat doivent toujours être respectées. Le chef de l’Etat dans plusieurs de ses discours a toujours voulu que le développement du Cameroun se fasse de façon participative avec les  populations. Les pouvoirs publics sont donc de tout cœur avec les actions de développement. Pour le  peuple de Bafou nous leur promettons notre soutien.

 

FC092Sa Majesté Fo’o Ndong Victor KANA III

Président du Conseil Consultatif du CODEGBA

« Chaque Bafou doit adhérer »

Que représente pour vous le CODEGBA ?

Comme sa dénomination l’indique, nous voulons impulser le développement du groupement Bafou. Ce comité que nous avons institué est la branche active des Forces vives de Bafou (FOVIBA) qui existent depuis 1989. Nous voulons restaurer et aménager tous les domaines pour améliorer la qualité de vie de nos populations. La santé, l’éducation, la formation des jeunes, les infrastructures routière, l’agriculture, l’élevage entre autres. Aujourd’hui je me réjouis de l’installation du bureau national du CODEGBA qui marque ainsi le démarrage du plan d’action.

Quel message adressez-vous aux membres du bureau ?

Je leur recommande de travailler en synergie pour l’atteinte réelle de nos objectifs. Les postes qu’ils occupent sont des défis que je les appelle à relever avec bravoure. C’est à eux de léguer aux générations futures, un héritage digne, un village prospère. De même, je leur garantie mon soutien total.

Quel message aux populations ?

Le CODEGBA nous concerne tous et veut œuvrer pour le bien collectif. J’invite à cet effet tous les Bafou à adhérer aux comités de développement locaux dans les villages ou dans les villes où ils vivent. La diaspora n’est pas en reste. De même, ces comités locaux doivent s’inscrire au comité national. Leurs problèmes et leurs propositions seront prises en compte dans le plan d’actions.

 

FC084Tegni DONGO Jean Marie

Président national du CODEGBA

Pourquoi ce n’est qu’aujourd’hui que le CODEGBA voit le jour ?

C’est du fait de quelques obstacles tels que l’esprit de division, le manque de solidarité. Heureusement, ce vent s’estompe et nous sommes désormais dans la dynamique de la concrétisation d’un rêve : assurer le développement effectif de Bafou. Chacun a contribué à l’élaboration des statuts de même que la constitution du bureau. Nous avons été largement votés par les populations, c’est la preuve que les choses ont changé.

Quels sont les objectifs du CODEGBA

Nous voulons développer notre groupement. Ce développement passe par l’installation des antennes locales du comité de développement, dresser un état des lieux afin de mieux les cerner et monter des projets. Ces projets seront ensuite priorisés et nous allons mobiliser les financements pour réaliser ceux que nous pourront mettre sur pied et  solliciter l’appui du gouvernement pour les autres. Je dois préciser que l’initiative du CODEGBA rentre en droite ligne avec la politique du chef de l’Etat Son Excellence Paul BIYA, dans la dynamique de la décentralisation.

Quelle est la priorité ?

Dans le groupement Bafou la priorité a toujours été et reste  le problème de l’eau. L’eau potable a toujours été un problème grave. Nous allons rechercher des financements pour le résoudre.

Au regard de la présence des personnalités, le CODEGBA, n’est ce qu’une affaire d’élites ?

Pas du tout. Le bas peuple est également concerné car les antennes locales seront mises sur pied et ce sont nos frères qui vivent dans les villages qui seront chargés de les animer. C’est une œuvre collective, personne n’est exclu.

Le nerf de la guerre étant un sujet sensible, certains s’inquiètent quant à l’utilisation de leur argent puisqu’ils vont contribuer…

Leur argent sera bien géré, je les rassure tout de suite. J’ai eu à gérer les fonds publics et les gens ont été satisfaits. C’est d’ailleurs sur cette base que beaucoup ont voulu que je sois président. Je veillerai à ce que les fonds soient utilisés selon les statuts. Ils n’ont pas à s’inquiéter.

En cette circonstance, que dites-vous aux populations qui attendent beaucoup de vous ?

Unis, nous serons plus forts, mais divisés, nous serons faibles. L’élan unitaire nous aidera beaucoup. Je les appelle à plus de dynamisme et d’unité autour du CODEGBA.

FC046Assa’a ZAMBOU David

Premier Vice-président

« Pour une jeunesse plus forte »

Quelles sont vos impressions ?

Elles sont positives. Je suis le Président actuel des Forces Vives de Bafou (FOVIBA) et il nous été demandé un comité de développement pour plus de force et de crédibilité pour travailler pour le développement du village. C’est la concrétisation aujourd’hui. Je suis content et je remercie le chef supérieur et le peuple, qui ont bien voulu me confier cette nouvelle tâche.

De manière globale quelle est la priorité dans les différents axes de développement ?

Je suis convaincu que là où la jeunesse est forte, l’avenir est plus ou moins rassuré. Peu importe le domaine, la jeunesse doit être la priorité car c’est elle qui assurera la relève. Nous allons donc recenser les points stratégiques avec toujours en ligne de mire, la jeunesse.

 

FC093Ma’a Mefo Nkong-Lah Honorable Francoise FONING

« Je m’engage à fond »

En ce jour d’installation du bureau national du CODEGBA dont vous êtes membre, quel message adressez-vous aux populations ?

Je veux dire à mes frères et sœurs ainsi qu’à Sa Majesté le chef supérieur des Bafou, que Bafou est un groupement de paix ou il fait bon vivre et nous devons garder cette paix jalousement. Nous devons lutter pour la solidarité, l’union car devons être un exemple au Cameroun. Nous voulons apporter notre contribution, nos propositions pour l’évolution de notre pays. D’ailleurs, nous savons que l’Etat est toujours prêt à nous écouter. Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour remercier une fois de plus le chef de l’Etat Paul BIYA d’avoir sauvé la vie de notre chef supérieur car le CODEGBA qui nait aujourd’hui sous son impulsion, montre l’importance de son rôle dans le développement non seulement de Bafou, mais de notre pays tout entier.

Vous êtes donc optimiste ?

Très optimiste. J’adhère et je m’engage à fond dans ce comité de développement. Toute mon énergie, tout mon savoir-faire ainsi que mes relations, je les utiliserai de manière judicieuse pour Bafou devienne un géant très solide.

Que prévoit le CODEGBA pour la jeunesse Bafou ?

Ils sont évidemment impliqués dans le plan d’action. Il s’agit pour nous de les orienter dans des filières porteuses et diversifiées. Bafou a besoin de magistrats, d’avocats, d’ambassadeurs et que sais-je encore. Nous devons avoir des spécialistes dans plusieurs domaines et cela passera que par une bonne orientation de la jeunesse.

 

FC053Moho Kouemelock NGUENANG Salomon

Vice-président chargé de la communication

« Halte au chômage des jeunes »

Quelles sont vos impressions après cette cérémonie d’installation du bureau national du CODEGBA ?

Vous voyez vous-même que c’est une grande fête. Il ya longtemps que nous n’avons pas vécu un tel événement à Bafou.  Le gouvernement ne plus travailler avec les administrations exclusivement, mais il doit  intégrer les populations. D’où l’importance de l’avènement de la décentralisation et le CODEGBA est l’une de ses expressions.

Quelle est la priorité dans votre mission ?

Réduire le chômage des jeunes car nous constatons que chaque année, l’on déverse des chômeurs. Pour ne citer qu’un  exemple, le PAJER U (Programme d'appui à la jeunesse rurale et urbaine)   et le PIAASI (projet intégré d'appui aux acteurs du secteur informel)   permettent aux jeunes aujourd’hui d’exercer une activité rentable, pourtant beaucoup de nos enfants n’ont pas l’information. Nous devons donc les sensibiliser, les orienter vers de tels projets afin qu’ils améliorent leur mode de vie. Il nous revient également de leur apporter un appui technique dans les GIC (Groupe d’Initiatives Communes) par exemple, rechercher partout ou il ya des offres d’emploi pour eux, entre autres.

 

FC047Pr. Bernard-Raymond GUIMDO DONGMO

Vice-président chargé de l’éducation

« L’éducation est la clé du succès »

Quelles sont vos impressions ?

Je prends cette mission qui m’a été confiée comme une obligation. Je suis impatient et je nourris une appréhension quant au caractère vaste de cette mission. S’occuper du volet éducation dans le comité de développement demande beaucoup de disponibilité, de vigilance, de présence, d’ouverture vers les collègues, les parents, les étudiants et les élèves.

Que comptez-vous faire pour mener cette mission à bien ?

L’approche participative. Tout le monde doit être associé : parents et élèves. Nous devons nous rapprocher d’eux pour connaitre leurs attentes afin qu’ensemble on trouve des solutions

Qu’est ce qui est prioritaire ?

Les infrastructures et l’offre en enseignants sont défaillantes. Mais surtout nous mettrons l’accent sur la maternelle et le primaire. C’est la base et si elle n’est pas solide, le sommet sera fragile. Toutefois le secondaire et le supérieur ne sont pas abandonnés. Il faut par ailleurs une volonté et un soutien des parents sinon l’enfant réussira difficilement dans ses études.

A ces parents qu’est ce que vous leur dites ?

L’école c’est la clé du succès et j’en suis la représentation, l’exemple vivant. Je suis agrégé en faculté de droit, ayant obtenu un doctorat de 3ème cycle et un doctorat d’Etat.

 

FC096M. DJOUMESSI Jean Claude

Vice-président chargé du monde rural

« Les planteurs doivent apprendre à monter des projets »

Quel est votre rôle dans le développement de Bafou ?

La population essentiellement rurale, est composée d’éleveurs et de planteurs. Nous avons donc le devoir de les aider à accroitre leur production et leurs revenus dans un avenir proche. C’est une grande charge qui nous incombe.

De quoi s’agit-il concrètement ?

Nous devons lever certaines contraintes à l’épanouissement de l’éleveur et du planteur. Bafou a une population dense et les terres sont rares en raison de leur sur exploitation. Les sols ainsi appauvris doivent être restaurés. Nous encouragerons les populations à combattre la dégradation de l’environnement. Nous devons avoir des spéculations porteuses c'est-à-dire à hauts rendements, ou alors hors solde notamment l’élevage, la culture des champignons, car nous sommes dans un contexte de rareté des terres.

Qu’est-ce qui rentre dans votre programme immédiat ?

C’est l’organisation des planteurs. Nous envisageons de leur apprendre à monter des projets, ce qui implique la formation aux nouvelles techniques d’agriculture avec des moyens financiers que nous avons le devoir de rechercher pour eux.

  

FC103Dr. DONGMO Thomas

Vice –président chargé de l’eau et de l’énergie

« J’aime les défis et je les relèverai »

Vous êtes chargé de l’eau et de l’énergie au CODEGBA. Cela implique quoi ?

Je tiens d’abord à dire que le CODEGBA est un événement important à Bafou car c’est la première fois nous créons une telle structure. J’ai par ailleurs l’honneur d’avoir la charge de l’eau et de l’énergie. Nous allons faire un inventaire  des points d’eau et voir comment étendre les réseaux existants. De même, nous allons recenser les ingénieurs Bafou dans ces deux domaines pour mettre à contribution leur expertise dans l’accomplissement de cette mission.

L’eau reste une priorité selon le président national du CODEGBA. Ne ressentez vous pas une pression à ce propos ?

J’aime les défis. Une fois de plus j’en suis honoré. Je me mets au travail aussitôt et je promets de faire tout pour ne pas décevoir nos populations.

Comment avez-vous apprécié la cérémonie d’installation ?

Elle a été du concret et je m’en réjouis car ce n’était pas une occasion pour manger et boire. La présence des personnalités l’a rehaussée surtout celle de l’Honorable FONING qui a donné le ton en annonçant sa  participation de deux millions de FCFA pour le démarrage des activités. La barre a été placée très haute et je sais que moi-même je dois y mettre beaucoup d’argent, de même que tous les Bafou qui doivent contribuer.

Ce n’est donc pas une affaire d’élites ?

Non. Les femmes dans les villages devront contribuer un montant de 500 FCFA, tandis que les hommes débourseront 1 000 FCFA. En ville, elles donneront 1500 FCFA et les hommes 3 000FCFA. Tout le monde est concerné, pour le bien de tous également.

 

FC102Mefo NOUBONG DONGMO Justine

Conseillère au CODEGBA

« Il n’est pas question de reculer »

Comment appréciez-vous l’avènement d’un comité de développent à Bafou ?

C’est un grand jour pour nous. L’installation du bureau national ainsi que les ambitions que se donne ce comité nous sont d’une importance capitale. Elites, fils, filles et sympathisants de Bafou, nous allons tous nous battre aux cotés du gouvernement camerounais pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et le pousser à faire du Cameroun un pays émergeant à l’horizon 2035. En fait, nous sommes des fils et filles de planteurs. Et en tant que tels, nous avons le devoir de réussir notre développement rural.

 

FC097Dr. DONGMO Sylvestre

Vice-président chargé de la santé

« Nous allons œuvrer pour l’obtention d’un hôpital de district »

Quelles sont les actions que vous êtes appelé à mener ?

Dans les jours à venir, nous devons revoir la carte sanitaire du groupement. Nous pensons aux aires de santé que sont, les dispensaires et les centres de santés intégrés.

Mais le constat fait déjà état de leur insuffisance par rapport à la population…

 C’est vrai. Nous allons procéder à une analyse de la situation : identifier ce qui existe sur le terrain, voir comment les améliorer avec l’aide du gouvernement, proposer la création d’autres aires de santé et la transformation du centre de santé intégré de Mbeng en un hôpital de district.

 

FC051M. NDONGO Roger

Vice-président chargé du sport et loisir

« Nous avons besoin d’un stade de football  réglementaire »

Quelles sont vos impressions ?

De prime abord, je veux dire que le sport est une activité ludique qui unit tous les cœurs. Pour l’aboutissement de nos projets, le sport est incontournable. Vous avez vous même apprécié l’engouement du public lorsque le chef supérieur a évoqué le sport. Donc nous allons travailler avec le président du CODEGBA pour l’obtention d’infrastructures afin de développer le sport dans notre groupement.

Qu’est-ce qui est prioritaire ?

 Ce sont les infrastructures justement. Nous souhaitons aménager un terrain de football digne de ce nom, pour les championnats de vacances et autres rencontres que nous organiserons. Nous commencerons le plus rapidement possible car Bafou n’est plus à l’heure de la traîne.

Propos recueillis par Marie Gertrude GUIMATSIA

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