Vient de paraitre : "Organisation des funérailles chez les Bamiléké : le cas de Bafou"

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Publié le lundi 17 octobre 2011 14:44

Avec le retour imminent de la saison sèche, nous assisterons bientôt dans les agences de voyage et sur nos routes, à un nouveau flux des populations allant des villes vers les villages. Un seul motif : la réouverture de la saison des funérailles chez les Bamilékés. Personne n’en est épargné car même si vous n’organisez pas vous-mêmes cette fête pour honorer et célébrer la mémoire de vos parents défunts, vous devriez quand même, par devoir de solidarité avec les autres, faire le déplacement pour aller assister et soutenir un ami, un voisin, un frère, un camarade de réunion, bref une connaissance.

C’est à la veille de ce mouvement culturel incontournable chez les Bamiléké qu’un noble fils de Bafou résidant à Douala, le ci-devant Demanou Mathias, chef de la communauté Ntsingbeu de Douala, a décidé de commettre un ouvrage qui mérite l’attention de tous : «Organisation des funérailles chez les Bamiléké : le cas de Bafou ».

Ce document de 24 pages abondamment illustré est un guide à l’usage de ceux qui se sont engagés à organiser les funérailles de leurs proches. Dans un langage simple et dépouillé, l’auteur entraine son lecteur dans les préparatifs des funérailles, ses préalables, l’organisation proprement dite et l’après fête.

Tout commence en effet par les inévitables réunions familiales. Lorsque la concertation en famille débouche sur un consensus dans l’organisation des funérailles de tel parent ; lorsque les parties prenantes se sont entendu sur une date en tenant compte du calendrier du chef du village et du chef supérieur, l’accélération se fait pour s’entendre sur un budget, sur la liste des charges à couvrir, sur le montant à apporter par les enfants de la concession ou les gendres, sur la liste des invités, sur les victuailles (nourriture et boissons), sur les articulations des festivités (manifestations sportives, animations culturelles, fanfare, sonorisation, musique et danses traditionnelles…), sur la confection des billets de faire-part et d’invitation, etc… La cérémonie proprement dite est toujours précédée de la réception des belles familles qui devront « acheter la cour », c’est-à-dire « payeront une sorte d’impôt » pour "pleurer" x ou y sur la place des cérémonies, de la réception des associations de classes d’âge (Mendzong) et de celle des populations du quartier.

Pour Mathias Demanou, rien ne doit être laissé au hasard. Il faut créer des commissions, désigner leurs membres et dérouler leur feuille de route : supervision générale, préparations des lieux, magasins et cambuses, accueil et hébergement, achat et transport, restauration par service traiteur ou autre, devoirs et obligations des belles-familles vis-à-vis des organisateurs, devoirs des organisateurs vis-à-vis des du chef supérieur et du chef de village, devoirs vis-à-vis des associations et groupes de danses traditionnelles, sécurité, santé, etc…

Après la fête, si "casser la tête du porc" (ou du bœuf) est inévitable, on doit également penser à la restitution des matériels loués ou demandés, au nettoyage de la concession et aux remerciements à adresser à tous ceux qui ont fait réussir la cérémonie.

En dépit de l’immensité et de la richesse des informations qu’il contient, le manuel écrit par Mathias Demanou se lit d’un trait. Il est, comme le dit l’auteur, un bréviaire, un livre de chevet à l’usage de tous ceux qui ne devront plus avoir d’appréhensions pour organiser les funérailles dans leur famille. A chacun de s’en approprier un exemplaire au prix de 1.500 francs seulement auprès de l’auteur, Demanou Mathias, TSSI accoucheur diplômé d’Etat, Délégué médical Senior, promoteur du Centre Médical LE FLAMBEAU de Bépanda Douala, ou auprès de www.bafou.org (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. , +237 22 00 26 14).

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