Le Centre Médical d’Arrondissement (CMA) de Ndoh-Djuttitsa en ruine
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- Publié le mercredi 14 décembre 2011 08:22
Toutes nos tentatives aux fins de rencontrer le Médecin gérant la structure ayant été soldées par des échecs, nous avons pensé utile de porter à la connaissance du peuple Bafou la situation pour le moins préoccupante de cet hôpital en pleine décrépitude. La santé de nos parents doit nous préoccuper et c’est l’occasion pour nous d’interpeler tous ceux qui devraient se pencher sur le cas du CMA de Ndoh-Djuttitsa.
En effet, jusqu’en 2003, le CMA de Ndoh-Djuttitsa était un Centre de Santé Intégré (CSI), avec à sa tête un infirmier. Le déclin de ce centre a commencé après sa transformation en CMA et avec la nomination d’un Médecin à sa tête. Le CMA de Ndoh-Djuttitsa est situé à quelques mètres du Lycée Bilingue de Ndziih, dans la partie nord du groupement Bafou. Ce centre qui a évolué au point de devenir un CMA commençait déjà à être un centre référence dans l’Arrondissement de Nkong-Ni, puisqu’il a reçu plusieurs appuis en équipements de la coopération française. Au chapitre de ces appuis nous notons la construction d’un bâtiment moderne R+1 à travers le GIC « Défense de l’Environnement et de la Santé » dont le Délégué est Monsieur ZOGANG SILATSA Sélestin, conseiller municipal à la commune de Nkong-Zem et Président de la commission de l’emménagement du territoire et des grands travaux dans la même commune.
Dans la recherche des causes de ce déclin, pour une énième fois nous nous sommes rendu dans ce centre le 02/12/2011 à 10 h 20’. Nous nous sommes fait accompagner par le délégué du GIC « Défense de l’Environnement et de la Santé ». Sur place, nous avons trouvé un hôpital vide : sur environ 8 (huit) personnels de la santé de l’hôpital, seul M. DJOUAFA DJOUATSA Vincent, infirmier communautaire laborantin était en place. Sur un petit banc à l’entrée se trouvait Monsieur CHOUNDONG Jean Marie, agent d’entretien. A la question de savoir pourquoi presque la totalité du personnel était absent, M. DJOUATSA nous a fait comprendre qu’il ne pouvait rien dire à propos sauf qu’il était « surpris de voir que même le surveillant général de l’hôpital qui était régulier est aussi absent depuis quelques temps ».
En faisant le tour de l’hôpital, on constate que les salles sont quasi vides car sur près de 100 lits, seuls quatre sont occupés par les malades qui disent n’avoir pas de soins. Les toiles d’araignée ont envahi les lieux. Le Bâtiment construit et équipé avec l’appui de la coopération française est tout simplement abandonné. L’appartement moderne construit pour loger le médecin est couvert d’une grande couche de poussière. Devant le bureau du médecin fermé, cinq carnets sont posés sur un banc.
Pendant notre visite de l’Hôpital M. NOUMEDEM Bernard, membre du conseil de gestion de l’hôpital de passage nous a donné quelques informations : « le médecin ne vient que les mardis et vendredis à partir de 16 h et parfois il ne vient pas ». Pour ce qui est des malades, il nous fait comprendre que « les carnets sont déposés parce qu’on était justement là un vendredi et les malades attendaient au bar d’à coté ».
Nous nous sommes rapprochés de M. ZOGANG Sélestin, délégué du GIC « Défense de l’Environnement et de la Santé », qui nous a exprimé sa désolation. « Cette situation dure depuis 2003, nous avons déjà eu à saisir les autorités de Nkong-Ni et même l’ancien Préfet de la Menoua », nous a-t-il dit. Il se pourrait que le médecin qui avait été affecté dans ce centre gère un hôpital privé aux environs de la ville de Bafoussam et c’est pour cette raison qu’il est absent. Et comme le patron est absent, le reste du personnel fait pareil.
Notons que même pendant les journées « santé » organisées par le CODEGBA en Août dernier ce dernier était toujours absent. Nous ne sommes même pas sûr s’il sait que ce centre avait été utilisé à cet effet.
A la suite de ce constat, nous nous demandons comment ce problème sera résolu. Un médecin qui a un salaire pour un travail qu’il ne fait pas. Si la lettre du Préfet de la Menoua adressée au Délégué régional de la Santé de l’Ouest en 2008 n’a eu aucun effet, qui pourra alors aider les populations afin qu’on affecte un autre médecin dans cet hôpital ?
Peut-être l’espoir viendra du CODEGBA ?
Disons tout simplement que les regards sont tournés vers notre nouveau ministre qui pourra plaider pour ses populations auprès de son collègue de la Santé.
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Publi-Reportage
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