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Fanews by Faboba

Cette question de limite des villages et quartiers qui divise à Bafou

Sous le regard silencieux du Roi des Bafou, les fils et filles du groupement Bafou se déchirent sur les questions de limite des quartiers et villages, on se demande pourquoi ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur. Comment y mettre fin dans un contexte ou on constate que le pouvoir traditionnel est fragilisé par l’administration ? A travers cette contribution, nous pensons ouvrir le débat afin que les contributions des uns et des autres permettent aux parties prenantes de se ressaisir et de trouver un terrain d’entente pour préserver la paix dans notre cher et beau groupement.

 

Autre fois un notable, chef de quartier ou chef de village était investi des pouvoirs traditionnels avérer. Chaque entité avait une forêt sacré avec des cases sacrés ou ne pouvait y entrer que des personnes initiées. Chaque village et même certain quartier avaient leur "Lefem" dans lequel siégeait leur société secrète. Rien ne pouvait se passer de jour comme de nuit sans que les notables ne soient au courant (à travers leur pouvoir mystique). On ne parlait pas de vol, de viol, de vampirisme, et autres maux qui minent notre société de nos jours car ces détenteurs du pouvoir traditionnel retrouvaient rapidement les coupables. Nous avons encore en mémoire les noms de certains de ces notables et chefs de villages qui imposaient le respect (Nkem Soh, Tejiofeutang, Mo’oh Kem-naa, Fo’o Tsague, Fo’okamezou, …).

Le processus d’anoblissement était progressif, il fallait d’abord se distinguer au sein de la population de ta contrée, puis se faire connaître par le chef du village et, enfin, par le chef supérieur. Il faillait par la suite exécuter toutes les cérémonies traditionnelles liées à un individu pour prouver sa maturité (avoir plusieurs épouses dont une princesse parmi, avoir exécuté les cérémonies de chaise, être membre d’un clan d’âge, …), participer activement au développement du village et du groupement, entre autres. Il était impensable d’entendre qu’un « célibataire » est devenu Nkem, pire chef du village.

Malheureusement, avec l’avènement du colon, les jeunes « élites », qui parfois par leur simple courage se sont approchés du colon, ont trahi la conscience traditionnelle. Au lieu de défendre les intérêts de leur chef, ellesont plutôt utilisé leur position pour influencer le chef, qui n’avait pas forcément été à l’école du « blanc », pour se donner des pouvoirs que le « blanc » lui-même, s’il était au courant, n’en reviendrai pas. La légende raconte les techniques qu’utilisait, par exemple, le chef Johnny Baleng, et les autres. Etre pointeur chez Lagarde était-il un exploit, au point ou des individus donnent l’impression de croire que la politique du gouvernement de l’époque, qui consistait à encourager les agriculteurs à se tourner vers la culture du café, était le fait d’une personne qui n’avait même pas une petite pépinière ?

C’est donc dans ce nouveau contexte que les nouveaux notables et chefs n’étaient plus investis des pouvoirs traditionnels au sens propre du terme. Peut-être que la cours royale n’a pas aussi résisté à la corruption, mettant en péril cette structure traditionnelle, qui garantissait pourtant une réelle cohésion sociale. Le détournement des successions s’est ajouté à ce lot de problèmes et, progressivement, du fait des contestations des successeurs, beaucoup de conflits se sont installés dans les familles. Dans l’ensemble, plusieurs successeurs veulent les honneurs sans vouloir assurer la relève de leur parent non seulement au sein de la famille, mais surtout à la chefferie pour ceux qui siégeaient dans les sociétés secrètes, ce qui fait que progressivement, ils sont relayés en seconde zone. Dans un contexte traditionnel pur, le combat n’est pas physique, chacun connait sa place et la respecte, lorsque les éclats de voix se font ressentir de part et d’autre, on comprend que ces notables ne le sont que de nom.

A ces lots de problèmes, on a l’impression à Bafou que le fait qu’on a une promotion dans le gouvernement ou dans l'administration donne droit à ce bénéficiaire d’être obligatoirement anoblie par le Roi des Bafou, même si on est conscient de n’avoir rien fait ni pour sa contrée, ni pour le groupement Bafou. Demandons-nous bien une chose, entre un fils Bafou qui est chef d’entreprise et emploie plus d’une centaine de Bafou et un « haut commis de l’Etat », qui nous rend le plus service ? Bien sûr, beaucoup me diront que le « haut commis de l’Etat » nous fait avoir des routes, des hôpitaux, comme si ces derniers se substituaient à l’Etat !

Le Roi des Bafou, garant du pouvoir traditionnel dans ce groupement, est, jusqu’à preuve de contraire, le seul qui doit anoblir qui que ce soit, car même si on peut critiquer les approches, nous sommes tous d’accord que c’est lui qui est mieux placé pour savoir qui a fait quoi. De même, au delà de toute discussion, il reste le dernier recours pour délimiter le territoire d’un quartier ou d’un village dans le groupement Bafou. Si de nouvelles unités administratives se créaient en fonction de l’évolution démographique, le Roi des Bafou ne serait pas en marge, seulement, il faudrait qu’il matérialise le territoire de chaque notable, chef de quartier ou chef du village pour éviter des conflits inutiles. La mythique qui entour la chefferie traditionnelle doit être mise en avant pour que tout ces successeurs, notables, chefs de quartier ou chefs de village, qui ne portent aucun « attribut » traditionnel, soient mis de coté dans le protocole traditionnel. Comme on le dit en langage facile, toutes ces personnes doivent d’abord prendre des « sacs » à la chefferie supérieure et avoir plusieurs épouses avant de venir sur la place publique défendre leur titre. Notons qu’un homme marié à une seule femme est traditionnellement considéré comme un célibataire.

Bafou

Publi-Reportage


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