Célébration de Maman TSOPMO Marie à l’occasion de son 93e anniversaire

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Publié le mercredi 29 avril 2015 15:48

C’est à travers une messe d’action de grâce que la famille Sob Tekeu Massa Krimi a célébré leur épouse et mère Maman TSOPMO Marie. En présence des amis et connaissances, une messe a été dite à la résidence de Manfo GUIMEZAP Paul, son gendre, ou elle habite depuis plusieurs décennies ce 25 avril 2015. A cette occasion, le prêtre est venu non pas pour lui donner l’onction des malades comme c’est souvent le cas pour des personnes d’un âge aussi avancé, mais pour prier pour elle, afin qu’elle vive aussi longtemps comme le souhaite sa progéniture.

A plus de 93 ans, les enfants et descendants de Maman TSOPMO Marie la trouve encore bien jeune. Tout en lui exprimant leur affection, leur reconnaissance et ils prient pour que le Seigneur accorde encore beaucoup d’années à cette maman qui malgré le poids de l’âge garde encore tout son humour et son sourire.

Célébrer une personne qu’on aime de son vivant semble plus important et même plus indiqué que d’attendre quand on n’est plus là pour organiser des grandes fêtes. Quand on sait que certaines personnes refusent de présenter leurs parents à leurs amis parce que pour eux les « vielles personnes dérangent trop » et les gardent jalousement dans les chambres ou derrière la maison, il y a lieu d’apprécier à juste titre cette célébration organisée à l’honneur de Maman Marie TSOPMO.

Nous pensons que cette famille très pieuse tire son inspiration de ce verset biblique qui dit « 1Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. 2Honore ton père et ta mère c'est le premier commandement avec une promesse, 3afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » Éphésiens 6 : 1-3.

Après la messe, l’assistance a eu droit à quelques témoignages, avant de passer à un repas spécial de circonstance.

Manfo GUIMEZAP Paul : Messieurs les Ministres de culte, Honorable Chef Fo’o Nkoho, Mesdames et Messieurs, chers enfants et petits fils. Je ne sais pas ce qu’on peut dire en une minute pour un témoignage de près de quarante ans. En effet j’ai fait la rencontre de la famille Sob Tekeu en 1974 quand je demandais la main de mon épouse, par la suite lorsqu’on célébrait cette union, la famille Tekeu a fait de moi leur premier garçon puisqu’elle n’avait que des filles et depuis ce jour le mot beau n’existe pas entre nous : je suis tout simplement l’enfant de cette famille. J’ai perdu un peu plus tôt mes parents, mais leur affection parentale m’a fait oublié que j’étais orphelin. Je souhaite tout simplement que chaque jeune garçon qui veut se marier ait la chance de tomber sur une famille pareille car depuis plus de 40 ans nous vivons très humblement, dans l’harmonie et la concorde pour preuve, mon beau père a terminé ses derniers jours avec nous, par la suite voici son épouse qui est avec nous dans cette maison depuis plusieurs années, plus qu’une belle mère, elle est ma mère. Tout ce que je peux demander à la famille c’est de prier afin que Dieu nous donne la grâce comme elle car  elle est âgée de 93 ans, ça ne court pas les rues.

Maman Zebaze Thérèse : (sous un ton emprunt d’humour et avec beaucoup de sourire) Je salue le monde Bafou de S.M. Fo’o Ndong Megang, la Menoua et tout le peuple camerounais. Les enfants de ma mère sont nombreux et les miens sont sans limite puisque ma mère n’avait pas par exemple habité au Nord comme moi. Je prie chacun d’imiter le bon exemple car cette femme ici présente, que nous appelons très affectueusement Maman Marie TSOPMO, et donc je suis sa première fille ……a fait suffisamment du bien. Dans l’ignorance, mon père se plaignait de n’avoir que les filles chaque fois que ma mère accouchait et Dieu lui disait, tu n’a encore rien vu ! Fort heureusement pour lui toutes ses filles se sont mariées et chacune a eu la chance d’avoir un mari digne. Et tous les gendres de mon père se comportent tous comme s’ils étaient plutôt ses garçons, nous rendons grâce au Très Haut pour tous ces bienfaits. Le temps est court, je salue et remercie chacun d’entre vous pour sa présence à cette célébration de ma maman chérie. Je saisis l’occasion pour dire merci à celle donc mon père a confié sa succession en la personne de Massa Krimi GUIMEZAP Martine, qui ne ménage aucun effort pour l’encadrement de cette famille.

Fo’o Metheuh TSANA Nestor : S.M. Fo’o Nkoho, Ndi Moho Lefêh, avant tout je tiens à dire merci au chef de cette famille qui nous accueille aujourd’hui et son épouse. Je voudrai juste m’appesantir sur l’unité et l’amour qui ont toujours régné dans cette famille car, mon père que j’ai succédé était l’ami intime de Massa Krimi. De tous les temps, j’ai toujours trouvé maman TSOPMO Marie souriante, même quand elle était offensée par son mari. Je dis Merci au Seigneur pour cette journée car ce genre d’occasion est souvent très rare ! Sans trop retenir votre attention, je dis une fois de plus merci !

Mme TEKEU Clémentine :

Pr CHOUKENG Simeon (petit beau fils de Maman TSOPMO Marie) : Révérant père, Leurs Majestés ici présents, Honorables invités, chers frères et sœurs en Christ, je vais commencer par rendre grâce à Dieu et vous dire quelle est ma joie d’être une personne centrale au cours d’une cérémonie comme celle-ci. Une cérémonie inédite car nous célébrons ici la vie d’une personne pendant qu’elle est là et non pas la mémoire d’une personne qui est partie. Maman Marie qui est ici présente n’est pas pour moi ma belle grand-mère, mais mon amie. J’ai la chance d’être originaire de son village de naissance, Nkoho, et depuis plus d’une dizaine d’années que nous nous sommes connus, nous nous appelons par un nom qui est unique : Meng-thoh. J’adhère totalement à tout ce que les précédents orateurs ont dit comme éloge à l’endroit de Maman Marie. La seule chose que je vais ajouter c’est que depuis plus d’une dizaine d’années disais-je, j’ai  affaire à une amie qui a la spécificité d’avoir une mémoire inaltérable qui lui permet à chaque fois de me raconter sa moindre histoire depuis son bas âge jusqu’à nos jours. Pour terminer je m’associe à tous pour prier le Seigneur de continuer à garder Maman Marie, pour que le reste de ses jours soit toujours paisible et que le jour qu’il choisira de la rappeler à lui, que ceci se face sans souffrance pour Maman Marie. Que le Très Haut réaccompagne chacun d’entre nous jusqu’à son domicile sans heurt. Je vous remercie.

M. DEMPOWOUO Michel (fils adoptif de Maman Marie) : Je peux dire que je suis le premier garçon de Maman Marie, notre histoire date depuis Septembre 1964 quand j’étais admis au concours d’entrée au collège St Laurent de Bafou. Mon plus grand souci était de trouver où loger pour fréquenter dans ce collège puisqu’étant de Fossong-watcheng  il était impossible de rester dans mon village. En retournant vers Dschang après les résultats, je rencontre un papa à qui je pose le problème après l’avoir salué. Etonné de voir un petit enfant comme moi dans cette situation, il m’amena à la maison et à l’entrée j’entends « Marie, Marie … elle répond Massa ». Il présenta à son tour le problème à Maman Marie qui immédiatement accepta de m’adopter. Un jour elle me demande « mon fils est-ce que tu es baptisé ? », moi je dis non, les protestants étaient chez nous mais je ne me suis pas baptisé. Elle continue « tu ne peux pas aller à la mission Catholique ? » je dis pourquoi pas ! Elle m’a demandé d’aller m’inscrire à la doctrine. Voulant m’inscrire on m’a demandé cinquante francs, au retour je lui ai rendu compte, sur place elle a fouillé son sac pour me donner cette somme. Après la catéchèse, le jour du baptême, connaissant que j’aimais beaucoup le riz, Maman Marie avait préparé un plat spécial de riz pour moi. Pour vous dire à quel point j’étais le garçon de la famille, j’amenais même mes amis vivre à la maison sans que Maman Marie ne trouve d’inconvenient parce que j’étais chez nous ! Très affective je crois que j’étais mieux gardé que les enfants biologiques de Maman, c’est pour cela que dans ma vie quand je dis « ma mère », c’est de Maman Marie qu’il s’agit car j’ai un autre nom pour désigner celle qui m’a accouché. Aujourd’hui je souhaite que chacun mette son cœur pour fêter car pour moi c’est la fête de l’amour et j’en suis un témoin vivant. Je demanderais beaucoup de messe encore pour Maman. Merci !

Massa Krimi GUIMEZAP Martine : Chers invités les mots me manquent pour vous dire ce que je ressens ce jour. Merci infiniment pour votre présence. Je ne dirai jamais assez merci à mon cœur, à ma moitié … pour tout le soutien qu’il a toujours su apporter à ma famille. Merci au Seigneur pour tous ses bienfaits à l’endroit de ma mère chérie, Maman TSOPMO Marie. Que le Seigneur Tout Puissant vous comble de toutes   ses bénédictions et vous réaccompagne dans vos domiciles respectifs. Merci

Maman TSOPMO Marie : Je vois que le Seigneur est descendu sur terre aujourd’hui pour nous bénir, pour une personne âgée comme moi qui passe la plupart de son temps à dormir, voir beaucoup de monde comme c’est le cas aujourd’hui autour de lui est une grâce, c’est pour cela que je suis très contente. Je dis merci à mon fils Manfo GUIMEZAP Paul qui a bien voulu organiser cette fête à mon honneur. Je prie que le Seigneur bénie d’avantage cette famille. Merci à tous ceux qui sont venus ici aujourd’hui, que le Tout Puissant accompagne chacun dans son domicile.

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