« Le malheur de vous avoir perdu ne nous fera jamais oublier le bonheur de vous avoir eu et connu », c’est ainsi que les villages Melouong, Aghong 2, Ngui et le quartier Lingang ont vibré au rythme des funérailles des regrettés Papa Sob Jiofack, Maman Choundong Madeleine, Mme Jiogue Jacqueline et Mme Mezatio Esther, Papa Tchoumba Paul et Magni DONGO Marie.

Honorer la mémoire des ses parents défunts reste un moment très fort dans la coutume Bamiléké. C’est ainsi que pour accomplir ce grand devoir de mémoire, les familles Fo’o Jiokeng, Tedongmeza, Jiogue, Sob Jiofack, Fieze, kemtsa, Kem Jiofack, Nkengne, Tsobeng Bernard (Jean Roi) et autres se sont réunis au village Melouong ces 06 et 07 novembre 2015 pour rendre hommage à leurs défunts.

Chacun a à sa façon et en fonction de ses moyens donné le meilleur de lui-même. Dans cette zone fortement agricole, il était peut-être normal qu’il y ait abondamment à manger, mais la quantité et la qualité des boissons consommées dans les différents lieux de réception est une preuve que les organisateurs de ces funérailles ne voulaient lésiner sur les moyens.

Outre la pose de la gerbe sur la tombe de la mère de M. Tsobeng Bernard, au quartier Lingang suivie d’une grande réception à son domicile le 06/11/2015, on a noté la forte mobilisation de la famille Fo’o Jiokeng qui avait à sa tête Fo’o Jiokeng (chef de 3^e degré du village Aghong 2). Plusieurs autres chefs de troisième degré tels que Fo’okamezou, Fo’o Teacher Fabien, Fo’o Nkong-Zem sont venus assister le chef du village Melouong qui, malgré la fatigue liée au poids de l’âge a tenu à honnorer à cette parade traditionnelle.

La chefferie du village Ngui, qui se trouvait à un jet de pierre du lieu des funérailles n’était pas en reste, elle a ouvert grandement les portes de son foyer communautaire et de son Keoeh pour accueillir les invités de M. Tsobeng Bernard. Il faut dire que Clé Décor-Service Traiteur (Bafoussam), a largement comblé les attentes des organisateurs et des invités.

L’arrivée du Roi des Bafou, Na’ah-temah Fo’o Ndong Megang Victor KANA III, a couronné cette commémoration. Sans précipitation, il a assisté pendant plus de deux heures de temps aux danses traditionnelles, en commençant par le Keza’a suivi du Ngouh Fo’o. Le Mendzong a eu un avertissement de la part du Roi des Bafou à cause de leur entrée timide dans la cour des funérailles. Tout majestueux dans ses pas de danse, Na’ah-temah a arraché à n’en point finir les youyous de l’assistance.

Dans l’ensemble on a senti une grande harmonie dans l’organisation de ces funérailles, ce qui nous fait croire à une famille bien unie.