POINTS DE VUE SUR LES « FOVIBA » (FORCES VIVES BAFOU)
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- Publié le lundi 3 mai 2010 18:54
Depuis plus de quinze ans, les Bafou de l’intérieur et de l’extérieur se réunissent régulièrement autour du Chef Supérieur pour débattre et apporter des solutions aux problèmes d’actualité dans le Groupement. Cette réunion est devenue semestrielle depuis plusieurs années ; c’est ainsi que chaque deuxième samedi des mois de Mai et d’Octobre on assiste dans la salle des conférences de la Chefferie supérieure de 1er degré de Bafou à la réunion dite des Forces Vives Bafou (FOVIBA).
Dans son mail portant publication du projet de compte rendu du 18ème Conseil Général des Forces Vives Bafou tenu le 9 mai 2009 ; le Rapporteur Général du Bureau Exécutif des FOVIBA annonce, avec l’onction de Sa Majesté Fo’o Ndong Victor KANA III, que le 19ème Conseil Général des Forces Vives Bafou aura bel et bien lieu le samedi 08 Mai 2010 dans la salle des fêtes de la chefferie supérieure Bafou. Par conséquent tous les fils et filles Bafou sont invités à assister massivement à cette assise. On note au passage que l’un des points inscrit à l’ordre du jour serait la présentation du bilan général de LEMOÛ 2009 par le Comité d’Organisation.
Il est vrai que quand c’est Sa Majesté qui nous invite, nous devons tout faire pour nous rendre à la chefferie à cette date, mais plusieurs questions nous traversent l’esprit et reste sans réponse. Nous nous sommes rapprochés du Président du Bureau Exécutif des FOVIBA, à qui nous avons adressé le protocole d’interview ci-dessous destiné à éclairer ceux qui, comme nous, se posent les questions suivantes :
1. Comment définir le concept des « FOVIBA » ?
2. Quels sont les objectifs des FOVIBA ?
3. Quelles est le statut juridique des FOVIBA ?
4. Qui peut être membre des FOVIBA ?
5. Quels sont les organes des FOVIBA ?
6. Comment désigne-t-on les responsables au sein des FOVIBA ?
7. La dénomination FOVIBA nous a laissée croire que ce Conseil jouait le rôle de comité de développement à Bafou, mais on a été surpris de voir nommer une commission chargée de réfléchir sur les statuts et la création d’un comité de développement à Bafou ; Ne pouvons-nous pas transformer les FOVIBA en un comité de développement de Bafou ?
En attendant que le Président du Bureau Exécutif nous apporte des éclaircissements sur ces interrogations, nous pensons humblement que les FOVIBA méritent une restructuration profonde pour intégrer toutes les couches sociales Bafou en général et davantage la jeunesse et les femmes en particulier.
Vos réactions sont utiles aux dirigeants de ce Conseil et contribuent aussi au développement de Bafou.
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Nous vous invitons à lire ci-dessous quelques réflexions émanant de certains jeunes Bafou au sujet des FOVIBA.
En date du 22 octobre 2007, NGUIMEYA Pépin Charles a écrit :
« J’ai parcouru tous les PV des réunions des FOVIBA et il y a un constat frappant qui se dégage :
- les mêmes points reviennent à plusieurs séances ;
- le nombre de personnes est bien trop élevée (et pas suffisamment représentatif) pour donner lieu à des résolutions concrètes.
- Notre élite n’est pas organisée : il faut avoir le courage de le reconnaître, que ce soit à Douala, Yaoundé ou dans les autres localités (et même à Dschang) il faut repenser l’organisation de la communauté Bafou.
- Il y a un vide inquiétant entre certaines élites (patriarches) et la génération d’après ; ceci est-il dû à la crise d’adhésion que connaît la JESCOBA ? Et même par la suite l’AMAJES ? Une réflexion est également à faire à ce niveau.
- Il y a beaucoup de fils Bafou (jeunes comme vieux) qui n’ont jamais participé à ces réunions de FOVIBA ; nous devons nous poser la question de leur absence et essayer de les sensibiliser.
- Ne pourrait-on pas à cet effet créer une grande commission de communication et sensibilisation ?
- Etc….
En définitive, un constat s’impose : IL FAUT RESTRUCTURER LES FOVIBA/ il faut revoir l’organisation.
La façon dont la gestion est conduite en ce moment ne pourra pas nous donner des résultats concrets. La preuve : depuis plus de 10 ans, on tourne autour des mêmes questions, on relate les mêmes faits, reprend les mêmes résolutions pour en rediscuter aux réunions successives. Ça ne pourra jamais marcher ainsi, les personnes qui se déplacent des villes pour venir à ces échanges peuvent avoir l’impression légitime d’avoir perdu leur temps.
Il faut donc choisir ; soit nous voulons un Forum de rencontre pour nous rencontrer, bavarder, et cotiser à la fin pour signer la feuille de présence ; soit nous voulons concrètement promouvoir le développement et nous organisons cette ambition autour des projets, thèmes et personnes ressources bien identifiées.
J’ai bien lu l’objet des FOVIBA dans le PV et puis dire avec ma petite expérience que pour atteindre des objectifs louables, nous ne pouvons fonctionner ainsi. Il faut réfléchir à quelque chose qui intègre toutes les bonnes volontés de manière active et positive ; et qui intègre surtout les personnes disponibles et ayant la volonté de consacrer leur temps au progrès de la communauté.
L’erreur que nous commettons c’est de croire que parce qu’on est membre du gouvernement ou DG, on est mieux placé que tous les autres pour conduire telle ou telle affaire. Ceux-ci sont généralement déjà très très occupés et demandent tout simplement qu’on les informe de ce qu’il y a à faire pour apporter leur contribution. J’en veux pour preuve cette commission présidée par Mme FONING et une autre dame, mais qui n’a jamais fonctionné ; pensez-vous que Mme FONING n’est pas attachée au développement de Bafou ? Je pense qu’elle y est très attachée, mais elle a un problème de disponibilité objective. Il faut confier les responsabilités en fonction de la disponibilité à travailler et non pas en fonction des titres.
CE QUE JE PROPOSE pour ouvrir le débat :
- Rédiger au plus vite des statuts et un règlement intérieur pour les FOVIBA ;
- La participation peut continuer à être ouverte, mais la qualité de membre doit être consacrée formellement par une adhésion dont les conditions sont à définir dans les textes organiques. Un fils Bafou qui se veut membre des FOVIBA doit mériter cette qualité ;
- Créer un organe permanent de coordination des FOVIBA ; une sorte de conseil d’administration de 25 à 30 membres (?) dont la composition et le fonctionnement seraient à définir : mais on pourrait imaginer que l’on retrouve dans ce conseil, les présidents des grandes réunions Bafou de Yaoundé, Douala etc… les DG et Membres du gouvernement originaires de Bafou, les députés, les présidents des différentes commissions existantes et à créer …. Bref il faudrait déterminer le critère d’admission à ce conseil qui désigne en son sein un président pour une durée d’un an ! Le président ici étant élu sur la base d’un cahier de charges qu’il devra suivre pendant toute la durée de son mandat. La réunion des FOVIBA se tenant une fois par an et le conseil d’administration une fois tous les trois ou quatre mois.
- Conserver le Comité des sages, et comme quelqu’un l’a si bien souligné, cet organe doit rester rattaché directement au chef pour l’aviser et l’aider dans la gestion des affaires du village, mais la désignation des membres doit être moins politique, même si nous sommes d’accord que tout est question ici du pouvoir discrétionnaire du chef supérieur.
- Un organe de concertation formelle entre le chef supérieur et ses chefs traditionnels existe-t-il ? Ceci n’est qu’une question !
- Je me pose souvent une autre question : que deviennent les fils Bafou qui, pendant qu’ils étaient « quelqu’un », ont apporté une forte contribution au développement de Bafou ; ceux-ci tombent dans l’anonymat et meurent parfois dans l’indifférence des Bafou...INGRATS nous sommes ! Je dis peut-être n’importe quoi mais ne pourrait-on pas mettre en place une structure formelle réunissant ces dignes fils bafou autour du chef pour une causerie/concertation au moins une fois par an par exemple ? Je pense par exemple à nos vieux retraités : anciens ministres, anciens DG, anciens députés et/ou maires, ancien sportif et/ou homme de culture de haut niveau, anciens cadres du privé ou du public, anciens présidents de réunion d’élite et/ou de famille bafou des villes…..
- Bafou est devenu trop grand, les villages et les familles ont grossi ; ne peut-on pas imaginer de décentraliser les FOVIBA par localités ? Un FOVIBA qui serait par exemple une fédération de toutes les réunions et sous réunions que nous avons dans nos villes. Un cadre ou nous nous retrouverions uniquement pour discuter des problèmes du village et apporter notre contribution au chef supérieur ou à son représentant dans chaque localité. Je pense qu’il nous faut y réfléchir, un groupement qui compte près de 80 mille âmes et où on se retrouve avec une réunion de FOVIBA de 150 personnes (?????) est illustratif….
- N’est-il pas temps de créer également une commission de la promotion féminine et une autre pour les jeunes ?
En résumé :
Bafou est un très grand groupement, il est urgent de réorganiser les choses pour qu’elles aillent mieux. Nous pouvons le faire comme un Etat de la manière suivante :
- un chef de l’état (notre chef supérieur)
- un premier ministre (le président du conseil d’administration des FOVIBA dont le mandat est d’un an renouvelable)
- un gouvernement (les présidents des différentes commissions des FOVIBA)
- un parlement (le conseil d’administration des FOVIBA)
- un conseil économique et social (le comité des sages)
- un cabinet civil (la réunion des sous-chefs de Bafou, notables et autres dignitaires)
- un sénat (la réunion des anciens dignitaires et retraités)
Je peux me tromper sur ces structurations, mais une chose est certaine, il faut revoir l’organisation des FOVIBA pour plus d’efficacité et d’implication des fils Bafou. Restons en contact ! »
Charles Pépin NGUIMEYA
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La deuxième contribution vient de MOMOKANA Augustin Roger et est datée du Mardi 11 Août 2009 ? Il écrit ceci :
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lE PROBLEME:
COMMENT AMENER LA JEUNESSE BAFOU A PARTICIPER AUX DEBATS SUR LE DEVELOPPEMENT DU GROUPEMENT?
Je suis très heureux de pouvoir contribuer à la réflexion. Mais il faut dire que rien n'est facile à notre époque dominée par les jeux politiciens et la course au pouvoir.
Ces deux facteurs, à mon avis, suffisent pour expliquer le comportement de la jeunesse qui estime que les aînés les convoitent pour préparer leur conquête du pouvoir. Et celle-ci se fait au niveau du positionnement social tant au niveau du groupement qu'au niveau national, selon que l'aîné est apte à briguer des fonctions élitistes au sein de l'administration.
Ceci pour justifier la démission apparente de la jeunesse qui, les aînés le savent, est beaucoup plus préoccupée par son avenir, en tant qu'elle ne représenterait même pas les excréments de porc si elle n'a pas de position sociale enviable, que par celui du village qui attend d'elle.
Un jeune de notre département, qui venait d'être refusé à l'oral de l'ENAM, m'a récemment confié qu'il se sent trahi par la grande élite de la Menoua qui l'utilise depuis des années comme appât pour renforcer son audience auprès de la jeunesse du département. Nous pouvons comprendre qu'ayant été admissible, et ayant sollicité le soutien de ces élites pour s'assurer de bien finir son concours, notre jeune homme qui a échoué a finalement compris que les gens qui disent soutenir les jeunes ne sont pas toujours prêts à les pousser au succès. On ne saura jamais pourquoi.
Mais, il s'agit de faire participer les jeunes à la construction du groupement. Je voudrai savoir ce que les aînés font pour mieux encadrer la jeunesse. Attendre qu'ils viennent déposer des "billets d'aide"? Il est urgent de soutenir la jeunesse en impliquant les bureaux des associations de jeunes aux réunions des comités de développement du village. S'ils y participent en jouant des rôles, alors cela va forcement impliquer la suite dans la réflexion. Chacun souhaite apporter sa pierre à la construction de l'édifice. Mais s'il y a des frustrations, cela n'est pas possible. ET la frustration dont il est question est liée au rang social et à l'attitude que certains aînés pourraient avoir vis à vis des jeunes qui n'ont pas l'argent de taxi, de la boisson, mais dont la participation au débat est d'un apport incommensurable. Lorsque j'étais étudiant, des aînés me payaient tout cela pour que je sois à leur réunion, et nous avons fait des choses formidables ensemble, jusqu'à ce que je sois appelé à aller vivre ailleurs. Je crois que personne n'a oublié cette époque-là, et parfois on est obligé de s'appeler pour échanger de vues sur des sujets sensibles.
JE POURRAIS REVENIR SUR CETTE CONTRIBUTION QUI EST TRES IMPORTANTE POUR L'AVENIR DE NOTRE GROUPEMENT.
MOMOKANA Augustin Roger
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