S.M. Fo’o Ndong Victor KANA III, Roi des Bafou, Rappel à l'ordre

Détails

Publié le jeudi 9 mai 2013 13:52

Region de l’Ouest

Département de la Menoua

Arrondissement de Nkong-Ni

--------------

Chefferie Supérieure de 1^er degré de Bafou

Sa Majesté FO’O-Ndong Victor KANA III

Chef de 1^er degré de Bafou

B.P. 120 Dschang

tEL : 99 82 15 14

e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

BAFOU, le 24 Mars 2013

Réf : 18/ CSB / AA / C-03-24-13

Objet : Rappel à l’ordre

A Messieurs :

- les représentants du Chef Supérieur BAFOU

- les représentants des chefs de Villages et Quartiers BAFOU

dans les villes du Pays ou à l’Etranger.

Messieurs,

Il m’a été donné de constater, pour le déplorer, la très grande légèreté avec laquelle des titres de noblesse sont attribués dans vos représentations, ceci en très grave contradiction de notre tradition pourtant si avérée. Cette manière de faire dénote, me semble-t-il, soit d’une insubordination bien voulue de la part des intéressés, soit d’une ignorance feinte de cette tradition. Est-il inutile de vous rappeler que BAFOU est divisé en 05 (cinq) grands secteurs à savoir : NTSINGFOU, NDZINKOP, MBENG, SESSA et LATSUET, comprenant chacun en son sein des villages dont certains ont été érigés en Sous-chefferies de 3^ième degré et des quartiers. Chacune de ces chefferies et chacun de ces quartiers, même placées sous l’autorité d’un chef de village ou de quartier, dépend directement de ma personne. L’unique particularité est que les quartiers du secteur de NDZINKOP sont des quartiers du FIALA et reçoivent donc directement des ordres du Chef Supérieur sans intermédiaire. Tout simplement parce que la plupart des habitants de NDZINKOP sont les descendants de la famille royale.

Lorsque des titres de noblesse sont attribués au mépris de notre tradition, cela signifie tout simplement, soit le reniement de celle-ci, soit une astuce pour saper les fondements de cette tradition. Il est temps de mettre un terme à ce désordre pour reprendre en mains nos réelles valeurs traditionnelles qui ont fait la fierté de tout un peuple durant des générations.

Pour ce fait, les instructions suivantes doivent être respectées afin que nous redevenions nous-mêmes, et que je perçoive vraiment le respect de l’autorité établie.

1- Pour porter le titre d’un secteur, il faut bien que cette zone existe à Bafou et qu’effectivement un dignitaire traditionnel porte ce nom dans notre coutume. Dans une ville, il faut que celui-ci soit le représentant d’un chef de 3^ième degré connu et reconnu au village et que ce soit celui-ci qui aille l’installer dans ses fonctions de représentant et non une tierce personne voulue par le récipiendaire.

2- Pour porter le titre de Nkem d’un quartier, il faudrait aussi être le représentant de ce chef de quartier connu au village et que ce soit ce dernier qui aille l’installer dans ses fonctions (exemple : Moho Sob Pokem, Mo’o lefé, Moho Djeubougo, Nkem Wamba, Saadio, …)

3- Que personne ne soit le Nkem de deux villages ou celui de deux quartiers jumelés à votre guise ou convenance (exemple : Zem-Ndzinkop, léfé-Djio, Aghang-Ntsingfou, …)

4- Que les titres également attribués dans les villes ne traversent pas les portes d’entrée de Bafou.

5- Que personne ne vienne au village porter atteinte à l’honneur de son chef de village ou de son chef de quartier sous le fallacieux prétexte qu’en ville, on l’appelle Nkem ou Mo’o (Moho) ou tout autre nom de noblesse.

6- Que les titres attribués en ville ne se transmettent pas de père en fils car il s’agit bien d’un titre électif ou nominatif que portera le prochain bénéficiaire après abandon du précédent

7- Il faut noter que toute manifestation qui regroupe les dignitaires BAFOU doit au préalable recevoir l’accord préalable et l’appui de ma représentation puisqu’elle est tenue de me faire un bilan trimestriel pour la gestion des hommes dans sa circonscription. En effet, à Douala par exemple, mon représentant endosse l’entière responsabilité devant les autorités administratives ceci au regard des Articles 2 et 3 de la décision n°- 01/CSB/AA/2013 du 17/03/2013, portant nomination de mon représentant dans le Wouri.

J’ai bon espoir qu’après lecture de ce document, et après une tournée d’information dans vos différentes représentations, l’ordre sera rétabli pour toujours. J’attache un prix particulier au respect strict de ces consignes et vous vous en doutez, j’aurai la main lourde envers tout contrevenant.

Comptant sur votre bonne compréhension, je vous prie de recevoir mes meilleures salutations.

Ampliations :

-Gouverneurs des Régions

-Préfets des Départements

-Sous-préfets d’Arrondissements

- Chefs villages/Quartiers Bafou

-Intéressés

-Archives royales

(é) LE CHEF SUPERIEUR BAFOU

• < Précédent
• Suivant >