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CETIC de Loung reçoit un important don du Dr Bertrand FEUMETIO

Détails: Publié le vendredi 11 septembre 2015 16:15; Écrit par GMN

N’eut été la volonté des élites de Loung soutenues par quelques bonnes volontés, le CETIC de ce village n’aurait jamais été ouvert malgré sa création. Le Dr Bertand FEUMETIO est l’une de ses élites de Loung qui a fait de la construction et de l’équipement de cet établissement un défi personnel. Le 07 septembre 2015, jour de la rentrée scolaire, il a tenu à offrir huit ordinateurs et une imprimante d’une valeur de F.CFA 1 200 000 (un million deux cent mille) à ce CETIC, tout en primant les 14 meilleurs élèves de l’année académique 2014-2015.

Il faut dire que le Dr FEUMETIO n’a pas lésiné sur les moyens car pour ce qui est des prix aux meilleurs élèves, chacun d’entre eux a reçu des fournitures scolaires et une enveloppe de F.CFA 5000 (cinq mille). Il faut préciser aussi que chaque ordinateur était déjà prêt à l’emploi car les logiciels y étaient déjà installés. L’imprimante multifonction devrait faciliter la tache à l’administration de ce CETIC à qui le donateur du jour a en plus offert des paquets de stylo et de craie.

Le Dr FEUMETIO dans son mot de circonstance a insisté sur le fait que son rêve c’est qu’un enfant formé au CETIC de Loung ne doit pas envier ceux formés dans les grandes métropoles, mais que les enfants de Loung soient les meilleurs dans le marché de l’emploi de demain parce qu’ayant reçu une formation de pointe. Le donateur du jour ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, il se propose d’apporter une contribution bien significative dans la construction des salles de classes et du bloc administratif pour que dès l’année prochaine, la filière chaudronnerie soit opérationnelle dans ce CETIC.

Le geste de ce digne fils de Loung a été apprécié à juste titre tant par les parents à travers le Président du conseil de cette établissement que par le Directeur de ce CETIC. Le patriarche Kem Loung a même invoqué les dieux de Ndziih et de Bafou, afin qu’ils protègent le Dr FEUMETIO, tout en lui donnant la force et les moyens pour mener à bien cette mission qu’il s’est assigné de son propre gré. Il a profité de l’occasion pour exhorter le staff dirigeant de cet établissement à plus de sérieux car dit-il « l’année passée quand les enfants venaient, on trouvait un motif pour leur demander de rentrer à la maison, ceci pour couvrir les enseignants qui ne veulent pas faire leur devoir. Nous ne voulons plus que pendant que nous croyons que nos enfants sont en classe, les dirigeants leur demandent de rentrer à la maison car, c’est une façon de les rendre délinquants puisqu’ils ne rentrent pas à la maison et se mettent à flâner ».

Un autre patriarche en la personne du Maire BOSSO Jean, a fait lire son allocution en son absence par son représentant (voir annexe).

Le Proviseur TAGNI Mathias, élite de la localité présente à la cérémonie a exhorté le staff de cet établissement à faire bon usage car ce matériel sera utilisé sur plusieurs générations. Aussi, a-t-il invité les élèves à plus d’assiduité au travail, car c’est de cette façon qu’ils exprimeront leur reconnaissance au Dr FEUMETIO. Dans le même chapitre, le Dr NANA qui accompagnait son amis pour cette donation n’a pas tari de conseils tant à l’endroit des élèves que de l’équipe dirigeante qui, par la voie de son Directeur a promis de faire mieux au cours de l’année qui vient de commencer.

Les femmes toutes joyeuses ont entonné plusieurs chansons de remerciement au Dr FEUMETIO, pendant qu’il recevait la bénédiction traditionnel de Kem Loung. C’est sur cette note de joie et d’espoir que cette cérémonie s’est achevée ce jour au CETIC de Loung dans le groupement Bafou, Arrondissement de Nkong-Ni, Département de la Menoua.

A la fin de cette cérémonie le Dr FEUMETIO a livré ses impressions au micro de Bafou.org

Bertrand FEUMETIO, Docteur en Administration des Affaires, Directeur de Mission Audit chez Moore Stephens LLP.

Je suis très content d’avoir été chaleureusement reçu par mes parents, les frères, les sœurs et les enfants. J’ai accepté de remettre ce don ce premier jour de rentrée scolaire parce que je tenais à ce que les enfants soient présents, surtout que je les primais, malheureusement il y a deux ou trois qui étaient absents, ce n’est pas grave car le gros des élèves était présent donc c’est une fierté, je suis content de la manière dont la cérémonie s’est déroulée.

A entendre les multiples remerciements on comprend que vous n’êtes pas à votre premier geste, car on a parlé de la construction de l’église de Ndziih, de la construction de ce CETIC de Loung, les actions de développement dans le groupement Bafou, … Qu’est ce qui vous motive dans ces actions ?

En fait je suis quelqu’un de solidaire, donc quand on me sollicite pour une cause sociale j’en suis particulièrement sensible. Vous avez parlé de l’église, c’est le Ministre FOGUI qui m’en avait parlé. Quand il m’a présenté ce projet de construction de l’église de Ndziih, je lui ai dit grand frère je vais réagir et le lendemain j’ai apporté ma contribution pour ce projet. Si on a la chance, si Dieu nous donne la possibilité d’avoir c’est bon qu’on partage. Je suis quelqu’un qui a choisis de partager car le bonheur ne se vit pas seul, il faut le partager. J’interviens dans les actions sociales à forte portée, c’est-à-dire les actions qui bénéficient au plus grand nombre de personnes.

C’est aussi l’occasion pour Bafou.org de témoigner ce propos et de vous dire merci pour le soutien que vous lui avez apporté tout en faisant honneur à l’équipe de rédaction en visitant sa direction à Yaoundé. Mais vous savez aussi qu’il y a des besoins communautaires permanents, n’allez-vous pas vous fatiguer en si bon chemin ?

Je sais que les besoins sont immenses, mais je crois que chacun individuellement apporte sa contribution à la construction de l’édifice, que ce soit le CETIC, que ce soit le pont qu’on a construit à Loung 1 ou le deuxième qu’on est entrain de construire à Loung 2, que ce soit l’église, que ce soit Bafou.org, … il y a des besoins, c’est bien que les populations en parlent, pour que nous puissions aussi relayer l’information auprès de nos amis en Europe ou aux USA. Je continuerai à apporter ma contribution aussi souvent que possible et aussi souvent que je serai sollicité.

Le CETIC comme on en parle, quand démarrait le projet, ils ont fait deux salles de classe pour la première année. La deuxième année, les salles étaient déjà insuffisantes et à la demande des populations j’ai apporté une contribution qui permettait de réaliser deux autres salles de classe plus le crépissage des deux autres salles qui existaient et le dallage des sols ainsi que la réalisation des portes et des tables bancs. Je ne peux pas personnellement mesurer en valeur ma contribution, ce qui est important c’est de savoir que c’est une œuvre communautaire qui a vu la participation de tous les gens du village, y compris nos mamans, ce sont des gestes qui marquent, je supporte, c’est cet engouement populaire qui m’a encouragé à continuer à aider le public.

Pour terminer quel conseil donnez-vous à ces jeunes qui veulent à tout prix et par tous les prix traverser la méditerranée ?

Je peux comprendre que ceux qui traversent la méditerranée sont dans le désespoir, ils ne voient aucun horizon heureux en Afrique, je peux également comprendre que les gens veulent une vie meilleure, mais la vie meilleure est-ce qu’on ne peut l’avoir qu’en Europe ou aux USA ? Ça j’en doute, parce que c’est plutôt la marche inverse qui est en train d’être observée. Il y a de plus en plus d’expatriés européens qui viennent s’installer en Afrique, il y a de plus en plus de camerounais de la diaspora qui choisissent de rentrer investir au pays, de rentrer développer le pays et j’en fais partie, d’ailleurs c’est parce qu’on estime qu’on peut s’en sortir au pays, on peut croire en son pays. Il suffit de travailler, il suffit de se battre, c’est ce que je disais aux élèves du CETIC tout à l’heure. Nous sommes par exemple à Bafou, dans un village essentiellement agricole, nos parents nous ont éduqué avec les fruits de l’agriculture, pourquoi les enfants veulent absolument quitter l’agriculture pour les autres spécialités pour lesquelles ils ne sont pas suffisamment outillés ? Nous avons des richesses, il faudrait tout simplement que nous puissions bien canaliser nos frères, nos sœurs vers les spécialités porteuses, qui permettrons aux enfants de pouvoir s’épanouir au pays. La voix royale est de croire en son pays, croire en ses chances et se battre pour réaliser ses rêves. Je vous remercie.