La pauvreté en Afrique subsaharienne : incursion dans les dédales d’un mal. Esquisse de solutions pour la rendre humainement soutenable
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- Publié le lundi 14 novembre 2016 11:39
- Écrit par Marie Gertrude GUIMATSIA
Bertrand Feumetio tente des solutions à ces équations économiques africaines ô combien d’actualité.
« Comprendre d’abord, pour ensuite chercher des solutions ». Bertrand Feumetio reste fidèle à sa démarche pédagogique. L’ouvrage de 328 pages édité chez PubliBook en 2007, se veut un carnet de bord à consulter par les décideurs-pilotes des pays africains en général et en particulier de ceux de l’Afrique subsaharienne étudiés. Comme échantillon d’étude donc, l’économiste originaire de Bafou s’est penché sur les cas de la République Démocratique du Congo, du Gabon et du Burkina Faso. Au-delà des grands décideurs, ce bouquin s’adresse à toute personne ayant un poste de responsabilité, aux enseignants, aux étudiants, à tout curieux de l’environnent et de l’actualité socio-économique de l’Afrique subsaharienne. Une zone située dans un continent atypiquement caractérisé par une pauvreté légendaire, le Dr Feumetio décide d’entamer son livre par une définition du concept pauvreté ; premièrement dans un sens général, sans toutefois négliger les origines de ce phénomène.
Perçue comme une maladie chronique en Afrique, la pauvreté est un concept multidimensionnel qui connait donc plusieurs définitions et dont la plus traditionnelle est « le manque d’accès aux ressources, aux biens productifs et aux revenus résultant d’un état de privation matérielle», selon Christiane Marty, ingénieure-chercheuse et altermondialiste citée dans le livre. Subdivisé en pauvreté pécuniaire, des conditions de vie, ou des potentialités et la pauvreté humaine ou alors vue sous le prisme du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) avec des indicatifs précis, le concept de pauvreté est trempé à toutes les sauces avant une dégustation intellectuelle plus diététique.
L’aspect genre, les causes qui s’étendent de la crise économique aux erreurs des cadres dirigeants des pays concernés en passant par les maladies telles que le Sida et le paludisme, sont tous passés au peigne fin, avant un état des lieux plus succinct, pays par pays. En RDC en plus des maladies, du déclin des services de base et du cadre de vie, les conflits et catastrophes viennent accentuer la misère ambiante. Les systèmes de santé et d’éducation sont dégradés. La situation du chômage laisse à désirer. Tenez par exemple, « en 2000 l’emploi représente 2% de la population totale, 4% de la population active et 8% de la population active masculine contre respectivement 8%, 18% et 35% en 1958.
La situation n’est guère reluisante au Gabon ; même si selon l’écrivain, la pauvreté y reste un phénomène paradoxal au regard de la dynamisation récente de l’investissement dans le domaine pétrolier ou de son PIB élevé par habitant, soit 5310 dollars américains en 2004.
Au Cameroun, la pauvreté suit un modèle d’esthétique. En effet, selon les statistiques du PNUD, plus de 40% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. Une situation détaillée dans les sections intitulées « la pauvreté rurale, la pauvreté comme conséquence d’une gestion malsaine des pouvoirs publics ou alors comme fonds de commerce du gouvernement… » pour ne citer que ceux-ci. Il en est de même pour le pays des hommes intègres, le Burkina Faso.
Quant à la partie esquisse de solutions, huit chapitres lui sont consacrés. Pour sortir l’africain de ces situations handicapantes de pauvreté, des réajustements s’imposent de prime abord. Institutionnel, structurels, conjoncturels ou sectoriels, ces ajustements ont pour objectif d’aménager la structure d’une économie et d’orienter celle-ci vers un meilleur développement et un plus grand équilibre social de façon générale.
De manière plus spécifique, pour sortir de l’ornière, la valorisation de la ressource majeure qu’est le capital humain, est primordiale. Pour obtenir des hommes et des femmes capables de renverser la vapeur, un grand soin de leur santé et de leur éducation est incontournable. En d’autres termes, l’on n’irait nulle part avec une population affaiblie par les maladies et sans éducation ou alors vide de potentiels intellectuels. Par ailleurs, un investissement ciblé et technique dans d’autres secteurs sont également incontournables sur le chemin vers un essor économique de notre continent. L’auteur suggère donc un investissement dans l’agriculture, source de croissance et de réduction de la pauvreté, dans la santé, dans la maitrise de la croissance démographique, et dans le développement de la microfinance afin de donner la chance aux pauvres, d’accéder aux crédits. Des défis parmi d’autres, à relever par les décideurs africains soucieux de se débarrasser de cette étiquette de pauvreté, mais davantage, soucieux d’un mieux vivre de leurs populations.
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