Une princesse Bafou a représenté le Cameroun au Salon International du Livre d’Alger
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- Publié le jeudi 27 décembre 2012 11:06
Le salon international du livre d’Alger (SILA 2012) s’est tenu à Alger du 20 au 29 septembre 2012. Parmi de nombreux participants venus de par le monde se trouvait la princesse Marie Julie Nguetse, l’unique représentante du Cameroun.
Cette femme de lettres camerounaise engagée, a livré ses impressions avant de répondre à quelques questions de presse.
Princesse Marie Julie Nguetse, à votre retour de ce salon d’Alger quelles sont vos impressions ?
Bonjour, je suis Marie Julie Nguetse : Écrivaine-Poétesse / Universitaire camerounaise. Je viens de passer deux semaines à Alger en tant qu’invitée au SILA 2012. J’ai participé à l'animation du stand "Esprit Panaf" et fait une conférence dont le thème est : « Approche stylistique de l’image de la femme dans le roman féminin francophone camerounais des années 2000 »
Depuis quelques semaines je suis de retour chez moi, à Douala. La vie a repris son cours, et Je vaque à mes enseignements et réfléchis sur mes prochaines parutions. Mais je pense à Alger. A ce magnifique salon du livre et c’est comme si une partie de moi y était restée.
En effet, au-delà de toutes les merveilles et échanges que le monde du livre m’a apportés en tant qu’écrivaine artiste, j’ai découvert un pays magnifique qui a une grande culture du livre. Les visiteurs dont le nombre était impressionnant se comptaient dans toutes les couches sociales. Adultes et jeunes ont aimé et acheté mes livres dont les thèmes débattus leur étaient bien familiers. "Ah le Cameroun, pays d'Eto'o Fils et de Roger Milla" étaient leurs exclamations devant mon stand. J'ai découvert un peuple accueillant et hospitalier (D’ailleurs je me suis fait beaucoup d’amis.). Bref, c’est tout l’opposé de ce que nous ont souvent laissé croire certains médias.
Le SILA, rendez-vous du donner et du recevoir, n’est plus seulement un lieu d’échanges livresques, mais un lieu de rencontres culturelles. Et c’est l’occasion pour moi en tant qu’africaine de remercier le Ministère de la Culture Algérienne et l’« ENAG » structure qui a la charge d’organiser cet événement.
Je trouve en effet que, au delà d'une manifestation internationale, c’est un grand pont jeté entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Subsaharienne. Aussi, dorénavant, nous pourrons plus aisément communiquer en évitant le détour par l’Europe. Le programme d’activités du Stand « Esprit Panaf’ », ainsi que ses projets d'avenir me renforcent dans cette pensée. C’était, si on peut le dire, l’Afrique francophone réunie autour de l’organisatrice du stand : Narriman-Zehor Sadouni à qui, au nom de mes confrères et en mon nom personnel, je dis merci pour son accueil et son dévouement à la cause artistique et culturelle. Ma gratitude va également à tous ces participants venus du monde entier.
Peut-on parler à vrai dire de littérature féminine au Cameroun ?
Bien sûr qu’il y a une littérature féminine proprement dite. La littérature féminine existe. Il faut savoir qu’à une certaine période, il y avait très peu de femmes écrivaines. Elles n’avaient pas de place sur la scène littéraire. Mais plus aujourd’hui. On peut se réjouir de la présence de plus en plus imposante de femmes qui écrivent et qui s’investissent dans le domaine de la littérature. Elles sont davantage acceptées. En plus, elles sont à même de traduire mieux les maux que peuvent subir les femmes. Et moi comme auteur féminine, je pense qu’il y a certains problèmes dont seules les femmes sont capables de dire et décrire parce qu’elles en vivent l’expérience.
Qu’elle est la spécificité de la littérature féminine ?
Sa particularité, c’est qu’elle est d’abord une forme de militantisme. Parce que la femme et ce, jusqu’aujourd’hui n’est pas vraiment encore libérée de l’emprise de l’homme. Et la majeure partie des auteurs féminines, lorsqu’elles écrivent, vont jusqu’à se mettre en situation, c’est-à-dire elles ressentent les femmes et ce qu’elles subissent.
Ces femmes écrivaines ont-elles parvenu à leur but, celui de l’émancipation ?
L’émancipation n’est qu’un processus. Parce que dans l’émancipation, la femme recherche la liberté qui, d’ailleurs, n’est jamais une fin en soi. Mais nous pouvons dire qu’il y a un changement par rapports aux années 1960. Les femmes ne sont plus seulement aux foyers. Elles ont une certaine autonomie financière. Elles sont acceptées par les hommes qui leur accordent des postes de responsabilité significatifs dans la vie professionnelle, des fonctions jusque-là réservées qu’aux hommes. C’est déjà là le fruit de l’émancipation. Mais la liberté tout court, non, c’est comme le bonheur.
L’écriture se présente-t-elle pour elle comme un acte libérateur ?
Bien sûr. C’est déjà un acte libérateur déjà pour les femmes écrivaines, ensuite pour les lectrices lorsqu’elles font confiance à celles-ci qu’elles lisent en acceptant leur sensibilités et d’évoluer comme leur demandent les écrivaines. Mais le problème, c’est que les femmes ne lisent pas, d’où la question comment les sensibiliser ?
Cette littérature serait-elle à part ou appartient-elle à l’ensemble de la littérature africaine ?
C’est une littérature qui fait partie du tout. Elle est partie intégrante à la littérature africaine, seulement qu’elle a ses spécificités et porte en elle l’empreinte féminine dans le sens où la femme est porteuse de sens. Elle est habileté à mieux à poser les problèmes de la femme.
Quelle est la place de la femme dans la littérature et le monde de l’édition en Afrique ?
La femme a, aujourd’hui, une place importante dans la sphère littéraire et ce, contrairement à une certaine période. Au niveau de l’édition, on y trouve aussi davantage de femmes. Moi même je suis éditrice (les éditions l’Ebène).
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