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LES PLEURS AVEC LES LARMES (LAMENTATIONS) CHEZ LES BAFOU. POURQUOI ? ET COMMENT ? PARTIE 2

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II.2 Organisation et occupation de la cour du deuil

ORGANISATION SPATIALE ET EVOLUTION DES ARRIVANTS DANS UNE COUR DE DEUIL CHEZ LES BAFOU.

 

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II.3 Une descente de deuil a Bafou

Les femmes précèdent toujours les hommes lors de la descente du deuil avec les larmes (lamentations), et c’est l’inverse lors des funérailles (deuil avec les danses). 

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II.4 : Sortie et installation du corps dans la cour

a) La sortie et l’installation du corps dans la cour se font souvent après l’autopsie pour déterminer les causes du décès. En effet à Bafou, seule la mort des vieillards est acceptable, tous les autres décès sont suspects, d’où la pratique de l’autopsie pour en déterminer les causes mystiques. Ce décryptage des causes de la mort se fait toujours de manière collégiale c’est-à-dire, en présence des représentants de la famille maternelle, de la famille paternelle du défunt et de celle du mari pour le cas d’une femme mariée.

Mezatio Virgine

b) Les Témoignages 

Les témoignages sont des moments de souvenirs, et des jugements que des vivants expriment, par rapport à la vie sur terre du défunt, avant de le confier à Dieu dont ils ne peuvent présumer du jugement. Pendant les témoignages, le corps est toujours placé au beau milieu de la cour « Ntsièh soong », de manière à ce qu’il puisse «faire face» à ceux qui s’adressent à lui en ce moment de suprême adieu : c’est-à-dire le sommet de la tête dirigé vers l’entrée de la concession, position qui sera inversée lors de l’inhumation.

En effet, le corps dans la tombe à Bafou, est toujours placé de sorte que le « regard » du défunt soit dirigé vers la cour de la concession, de préférence vers l’entrée pour le cas d’un homme, pour que désormais de là où il sera désormais, il puisse veiller de jour comme de nuit, sur tout ce qui pourrait s’y passer.

Les différents témoignages sont délivrés dans un ordre élaboré pour la circonstance, selon les liens de parenté, d’amitié, de mariage ou de fonction dans les réunions et associations dont le défunt ou la défunte était membre.

Zoyim Julienne

II.5. L’inhumation

Pour les Bafou, et plus généralement pour les Bamilékés, l’inhumation est un devoir sacré pour les vivants envers les morts. Le rêve, le vœu de chaque personne c’est d’être un jour, bien enterrée par les siens, c’est-à-dire, avec honneur, dignité et tout ce que cela comporte.

À l’issue des cérémonies et rites d’inhumation, tout le monde revient dans la cour du deuil et les pleurs entamés depuis le lieu d’inhumation par les orphelins, les veuves et les autres membres de la famille, reprennent de plus belle. C’est le début des cérémonies et rites post-inhumation qui commence par le tour de deuil post inhumation « Leweukh touong mvfwouh ».

Pendant ce tour de deuil, pour le cas des femmes, es coépouses de la défunte, Sortent en rang de sa case, en brandissent son habit de réunion au bout d’un bâton. Elles prennent soins de mettre entre les mains du veuf et de tous les beaux-parents concernés, un tubercule d’igname en souvenir de ceux que la défunte avait l’habitude de leur offrir. Les orphelins et les orphelines reçoivent selon leur âge, leur rang ou titre dans la famille, un épi de maïs ou un tubercule d’igname. Tout est donné cru parce que celle qui faisait cuire les repas ne sera plus là, et ils devront désormais le faire eux-mêmes. Les veufs quant à eux reçoivent et portent en main, ou on leur présente, posés sur une table bien en vue au milieu de la cour de deuil, une des assiettes, dans laquelle la défunte avait l’habitude de leur servir à manger, une cuillère et une fourchette, le pilon avec lequel elle pilait le tarot, ainsi que d’autres objets personnels et des vêtements de la défunte. Lorsqu’il s’agit des obsèques d’un homme, en plus de ses habits et d’autres effets, sa tenue complète de danse « meindzong » est exposée. Son épée ou sa machette est tenue par sa fille aînée, et il n’y a pas distribution des denrées alimentaires.

Pr TSALEFAC Maurice

 

Pr TSALEFAC Maurice

II.6 : Communication du genre de mort, « bouche du deuil » et annonce de la suite du programme des obsèques 

A un moment donné, le Chef de famille, entouré des parents maternels du défunt et des membres influents de la famille, avance au milieu de la cour pour interrompre les pleurs et donner (officialiser) le « résultat », des opérations d’avant inhumation et la suite du programme des obsèques, « Ntchou’ou Leweukh » (la bouche du deuil). Le chef de quartier ou de village selon le cas, clôture les interventions et s’exprime en dernier ressort.

Zoyim Julienne

II.7 : Arrestation du successeur et sortie des veuves « fouk fvouk »

Avant la sortie de la dance rituelle des veuves, on procède à la coupure symbolique du « kop1» de celles-ci et à la distribution des « atap2» aux orphelins, quand il s’agit d’un homme. S’il s’agit d’une femme, c’est la danse « n’sih » qui accompagne la sortie de la successeuse.

A l’appel du chef de famille, tous les orphelins, les veuves, les membres de la famille, les amis et les confidents du défunt se retrouvent dans la grande case familiale. Le chef de famille recueille les confidences de tous ceux qui désirent s’exprimer au sujet des dernières volontés du défunt ou du testament laissé par ce dernier. Après avoir reçu individuellement chaque personne qui se signale à ce propos, et à l'issue des recoupements et confrontations des dires et des écrits, désigne et fait arrêter le successeur, que l’on confie au clan d’âge « Meindzong » du défunt pour le parer de ses attributs de nouveau père, désormais chef de la famille. Pendant ce temps, un ami intime du défunt procède à la coupure symbolique du «kop» des veuves «nteuh kop mefvouk», rite qui consiste à nouer et à la couper ensuite, une ficelle en écorce de bananier ou de bambou raphia autour des hanches de chaque veuve. Ce rite de veuvage chez les bamiléké a pour but de rompre le lien de mariage, de libérer et protéger la femme contre la hantise de l’esprit de son défunt mari.

Après cette coupure, chacune reçoit un morceau de tissu blanc ou d’un pagne «legheung fvouk», qu’elle noue autour de ses hanches et pourra, après la sortie et bien d’autres rites subséquents, avoir sans risque, des rapports intimes avec une autre personne.

Les épouses ou veuves des fils et des frères du défunt reçoivent aussi un morceau de ce même tissu ou pagne. Elles portent sur la tête une calebasse, ou un bidon vide simulant ainsi celui dans lequel le défunt avait l’habitude de leur servir de l’huile de palme. Les orphelines et les orphelins reçoivent chacun, une bande du même tissu blanc ou pagne «tap».

Au terme de toutes ces opérations et au rythme d'une musique de circonstance jouée par un membre de « Meindzong » ou par toute autre personne initiée, les membres de ce conclave sortent en procession dans la cour. Le nouveau père dans ses nouveaux atours, est présenté à la foule, entouré des amis de son défunt père et des autres membres de la famille, sous les acclamations et les « youyous  » de l’assistance, marquant ainsi le « retour du défunt au monde des vivants » à travers son successeur.

Notons bien que lorsqu’il s’agit d’une femme, la famille de la défunte et celle de son époux se réunissent plutôt dans la case de celle-ci pour désigner sa successeuse ou son successeur. Le processus de désignation de cette dernière est à peu près le même, mais les rites et les cérémonies pratiqués sont différents. Par exemple à Bafou, les hommes ne sont pas soumis aux rites de veuvage.

Bafou.org

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1. Kop :sorte de chaine de perles autre fois portée autour des hanches par les femmes.

2. Atap : bande d’étoffe que les orphelins et les orphelines attachent à leur poignet ou portent à leur cou.

A suivre ….

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