Assa’a Fo’o Ndong KANA Jean Pierre au cœur des traditions ancestrales

Détails

Publié le mercredi 8 décembre 2021 15:03

Écrit par GMN

Chez les Bafou en particulier, il existe un certain nombre de rites qu’une personne doit exécuter afin de s’affirmer ou mieux d’être reconnue dans la société traditionnelle. Et comme procéder à ces rites le plutôt reste la meilleure des options, Assa’a Fo’o Ndong KANA Jean Pierre, a trouvé idoine de le faire pour devenir un "homme" dans la société Bafou, surtout avec sa posture de gardien des traditions. En sa double qualité de successeur de sa mère décédée en 2012 et deuxième adjoint (Assa’ah) dans la succession de la chefferie supérieure Bafou, il a tour à tour exécuté les rites de é-djeuh touho Mia’a Sa’ah, é-nang-leng chez son grand-père maternel ainsi que les funérailles de sa maman chez ce dernier, avant de terminer le 28 novembre 2021 par la cérémonie du éssii de leur Ko’oh-Nguiah à la chefferie supérieure Bafou.

 

Cet ingénieur informaticien qui réside aujourd’hui au Canada après avoir passé plus de 11 ans en Europe est  attaché plus que quiconque à ses valeurs ancestrales. Assa’a Fo’o Ndong KANA Jean Pierre donne ainsi un bon exemple, car d’aucun pouvait penser que les princes sont épargnés, que non !!! C’est à travers la cérémonie de é-nang-leng qu’une personne de sexe masculin devient "homme" dans la société, quel que soit son rang. Honorer ses parents reste un devoir, c’est pour cette raison qu’il faillait que sous l’impulsion du successeur de Mia’ah Sa’a TIOFACK Elise Béatrice, décédée le 24 février 2012, exécuter le rite de é-djeuh touho Mia’a Sa’ah. Après avoir déterré le crâne de la défunte, cette cérémonie consiste à oindre ce crâne et de l’installer dans le panthéon familial. Bien que n’ayant pas encore construit sa résidence, Assa’a Fo’o Ndong KANA Jean Pierre a construit cette édifice spécial sur son terrain avant cette cérémonie. Dans la même foulée éssii wouokheu Mia’a Sa’ah a été exécuté en présence des Chefs supérieurs Baleveng, Fossong-Elléleng et Fomopé et un parterre d’invités venus de tous les horizons.

Le Roi des Bafou, dans sa posture de "Tegni" ne « lançait » ce éssii qu’avec de gros billets. Il faut dire que cette cérémonie est l’occasion idoine pour « nourrir les dieux qui nous protègent » à travers les sanctuaires qui nous entourent. C’est la plus grande action de grâce qu’une famille peut rendre à ces sanctuaires pour bénéficier en retour de plus de bénédictions.

 

Tout en saluant ce devoir de mémoire et le respect de nos traditions par Assa’a Fo’o Ndong KANA Jean Pierre, il faut dire que dans l’ensemble tous ces rites concourent au bien être de celui qui les exécute. C’est toujours mieux de les organiser soit même que de s’entêter à ne pas le faire jusqu’au départ vers l’éternité, laissant ainsi sa progéniture sans repère.

• < Précédent
• Suivant >